Genève (awp/ats) - Après les syndicats, cinq associations patronales genevoises recourent contre la mise en oeuvre de l'initiative en faveur d'un salaire minimum de 23 francs suisses l'heure. En cause: son entrée en vigueur au 1er novembre et l'indexation du salaire au coût de la vie uniquement à la hausse.

"Il n'est en aucun cas question pour les secteurs représentés de remettre en question l'existence du salaire minimum", ont indiqué mardi l'Association genevoise des entreprises d'entretien des textiles, la Fédération du commerce genevois, la Fédération des entreprises romandes (FER Genève), le Groupement professionnel des restaurateurs et hôteliers ainsi que la Nouvelle organisation des entrepreneurs, comme l'a révélé la RTS.

Le 29 septembre, les Genevois acceptaient de porter le salaire minimum à 23 francs suisses l'heure. Les modalités d'application de la loi ont été annoncées le 28 octobre, pour une entrée en vigueur le 1er novembre. Or les associations patronales demandent un report de l'entrée en vigueur au 1er février, afin de permettre aux employeurs d'effectuer les démarches administratives en même temps que l'adaptation annuelle des cotisations sociales.

Selon elles, la mise en application des nouvelles mesures deux mois avant la fin de l'année civile est inopportune et disproportionnée. "La période actuelle est totalement inappropriée pour faire peser cette charge administrative et financière sur des entreprises déjà fortement fragilisées par la crise économique liée au coronavirus", estime Nathalie Bloch, directrice adjointe du département des associations professionnelles de la FER Genève.

Le patronat recourt aussi contre le fait que l'indexation du salaire minimum au coût de la vie est prévu uniquement à la hausse. Selon lui, l'absence légale de l'indexer à la baisse aboutit à une évolution du salaire minimum déconnectée du calcul de base. Cette mesure serait interdite par la Constitution.

ats/al