La fermeture des restaurants en France pour contenir le développement de l’épidémie de Covid fait peser un risque sur certaines entreprises du secteur.

L'ANIA (Association nationale des industries de l'alimentation) évalue à 15% la part du chiffre d'affaires des professionnels réalisé avec les restaurants et les cantines.
Des difficultés pour les acteurs du secteur
Les entreprises de l'agroalimentaire demandent des aides pour la valorisation des stocks des invendus à travers notamment un crédit d'impôt et un plan de relance spécifique. Même un grand groupe comme Danone remet en question sa stratégie. Pour la première fois depuis 2011 il a mis en place un plan de restructuration consistant en la réalisation d'un milliard d'euros d'économies, une rationalisation du portefeuille de produits et la suppression de 2.000 postes. Son dirigeant estime, qu'au-delà du choc de la Covid, le groupe est resté trop longtemps tourné vers une stratégie globale et non locale. En revanche Nestlé se porte mieux. Sur les neufs premiers mois, sa croissance organique a été de 3,5 %, portée par un fort dynamisme de l'activité au troisième trimestre (+5 %) et par ses activités de café et d'alimentation pour animaux domestiques.
Accélération dans la santé
Partant du constat que la pandémie a renforcé les exigences des consommateurs dans le domaine de la santé, Unilever va fabriquer des produits plus riches en légumes, en fruits, en protéines, en vitamines ainsi qu'en éléments tels que le zinc, le fer ou l'iode. Le géant anglo-néerlandais veut également réduire les calories, le sucre, le sel dans 85 % de son portefeuille. Quant à Nestlé, il s'est lancé dans l'acquisition du spécialiste américain des allergies, Aimmune Therapeutics, valorisé 2,6 milliards de dollars. L'entreprise commercialise le Palforzia, un médicament qui réduit les réactions allergiques aux arachides. De plus, Le leader mondial de l'industrie agroalimentaire élargit son offre végétale. Il propose désormais un produit 100 % végétal qui imite le thon, espérant ainsi attirer les consommateurs qui mangent moins de poisson par crainte des métaux lourds ou au nom du bien-être animal.