Zurich (awp) - La Bourse suisse a clôturé dans le rouge mercredi, à l'image des autres places financières européennes. La hausse des prix du pétrole, pouvant provoquer l'accélération de l'inflation, et des données macroéconomiques moroses en Europe ont pesé sur le moral des investisseurs des deux côtés de l'Atlantique.

Wall Street, et en particulier le Nasdaq à coloration technologique, reculaient également dans les premiers échanges.

"Les investisseurs ont été déçus par les données de ce matin sur les commandes des usines allemandes, qui ont mis en évidence les problèmes persistants de reprise dans la plus grande économie de la zone euro, ajoutant ainsi une pression sur les actifs plus risqués de la région", a fait remarquer Pierre Veyret, analyste d'Activtrades.

Par ailleurs, la progression des prix du pétrole, suite aux nouvelles coupes annoncées dans la production de l'Arabie saoudite et de la Russie, laisse augurer un rebond du renchérissement. "La hausse des prix du pétrole émet des relents nauséabonds", résume Ipek Ozkardeskaya de Swissquote. L'analyste de la banque en ligne glandoise considère que le phénomène ne laisse guère d'alternatives aux banques centrales que de maintenir leurs politiques monétaires fermes pour limiter l'inflation.

A la clôture, le Swiss Market Index (SMI) a fini en baisse de 0,31% à 10'924,42 points. Au plus bas, l'indice vedette s'était établi à 10'859,02 points. Le Swiss Leader Index (SLI) a cédé 0,09% à 1732,3 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,24% à 14'425,06 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 17 ont terminé dans le vert, Zurich Insurance est resté stable et 12 se sont contractées.

Premier de classe durant toute la séance, Swiss Life s'est étoffé de 2%. L'assureur-vie a peu ou prou comblé les attentes des analyste à mi-parcours en 2023, à la faveur notamment d'un changement dans sa comptabilité.

Logitech et Schindler (+1,6% chacun) ont occupé la deuxième et troisième place du podium.

A l'autre côté du classement, les valeurs du luxe Richemont (-5,2%) et Swatch (-2,7%) ont accusé les replis les plus marqués, tout comme leurs concurrents français LVMH (-3,5%) et Kering (-2,3%) au CAC40. Lors de l'assemblée générale de Richemont, le président Johann Rupert aurait indiqué que l'Europe commençait à être affecté par les effets de l'inflation, rapporte Bloomberg.

Le propriétaire de Cartier a aussi renforcé sa direction générale et accueilli de nouveaux membres au conseil d'administration.

Le poids lourd Nestlé (+0,4%) a avancé, contrairement à Roche (-0,6%) et Novartis (-0,7%). Le dernier prend congé de sa responsable pharmaceutique Marie-France Tschudin.

Une grève "illimitée" affecte l'usine Nestlé Waters de Vittel (Vosges) où l'intersyndicale a quitté la table des discussions autour du plan social prévoyant la suppression de 171 postes, soit un quart des effectifs.

La FDA a accepté d'entrer en matière sur traitement un traitement de Roche pour l'heure expérimental contre une condition hémopathique rare.

Sur le marché élargi, le géant du chocolat Barry Callebaut s'est enrobé de 1,5%, après avoir annoncé un programme d'économie qui touche aussi sa direction générale.

Le laboratoire rhénan Idorsia (-6,1%) a repris la main sur les droits pour son traitement contre l'hypertension aprocitentan, un temps cédé à Janssen.

jh/lk/al