Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait entamer la semaine sur une tendance tout juste positive. Après les chiffres de l'emploi américain vendredi dernier, les investisseurs vont guetter ceux de l'inflation outre-Atlantique pour anticiper les prochaines manoeuvres de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Wall Street a terminé divisée vendredi, après les chiffres forts et surprenants de l'emploi américain, les indices ayant d'abord réagi négativement à la nouvelle parce qu'elle peut être synonyme de futures hausses des taux.

Aux Etats-Unis, le taux de chômage a reculé de 0,1 point à 3,5%, retrouvant son niveau d'avant la pandémie, qui était le plus bas en 50 ans. En juillet, 528'000 emplois ont été créés, deux fois plus qu'attendu. Les créations d'emplois de mai et juin ont été plus importantes qu'annoncé, respectivement à 386'000 et 398'000.

"Ce sont ces chiffres meilleurs qu'attendus qui ont semé une nouvelle fois le trouble", a indiqué John Plassard de Mirabaud Banque lundi dans un commentaire.

Selon l'analyste de la banque genevoise, "l'administration Biden va 'exhiber' ce rapport comme étant une 'preuve' que les Etats-Unis ne sont pas en récession, malgré les deux derniers chiffres négatifs du PIB. Ensuite, ce rapport va probablement encourager la Fed à poursuivre le cycle de relèvement des taux d'intérêt pour continuer à lutter contre l'inflation".

Dans ce contexte, les investisseurs surveilleront mercredi les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis pour le mois de juillet.

En Asie, l'armée chinoise a annoncé lundi, malgré les appels internationaux, la poursuite d'exercices militaires près de Taïwan, toujours pour protester contre la visite sur l'île revendiquée par Pékin de la numéro trois américaine Nancy Pelosi.

A la Bourse suisse vers 08h06, l'indice vedette SMI montait de 0,18% à 11'143,32 points, après avoir clôturé vendredi soir en repli de 0,71%, selon les indications préalables compilées par la banque Julius Bär. L'ensemble des valeurs vedettes s'annonçait dans le vert.

En l'absence d'informations notables d'entreprises, les bancaires Credit Suisse (+0,3%) et UBS (+0,4%) sortaient un peu du lot.

Les poids lourds évoluaient par contre avec le marché avec Nestlé, Novartis et Roche (tous les trois +0,2%).

Seul Adecco (+0,8%) accélérait un peu plus la cadence, malgré les abaissements d'objectifs de cours effectués par Vontobel, Citigroup et Goldman Sachs. Le géant du travail temporaire a dévoilé jeudi dernier un ralentissement des revenus au deuxième trimestre. Si les résultats ont été conformes aux attentes, le bénéfice a été pénalisé par des frais liés à l'intégration du belge Akka Technologies.

Sur le marché élargi, Hochdorf (pas de cours avant-Bourse) a bouclé le premier semestre sur des résultats en baisse marquée, malgré des recettes en hausse. Le groupe alimentaire a expliqué sa contre-performance par le renchérissement des matières premières et de l'énergie, ainsi que des effets de change.

Montana Aerospace (pas de cours avant-Bourse) a enregistré une nette hausse du chiffre d'affaires avec une rentabilité opérationnelle notable au premier semestre. La société argovienne confirme ses prévisions antérieures à la faveur d'une demande accrue de l'industrie.

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