Zurich (awp) - Après avoir entamé lundi la première séance de la semaine du bon pied, la Bourse suisse étoffait quelque peu ses gains à l'approche de la mi-journée, dans le sillage de la clôture en vive hausse de Wall Street vendredi. Le flux des nouvelles d'entreprises, tout comme celui des données macroéconomiques, demeurait cependant modeste, la saison des résultats du troisième trimestre touchant bientôt à sa fin.

Après avoir fait fi de commentaires plutôt 'hawkish' (en faveur d'un resserrement monétaire) du président de la Fed, Jerome Powell, les investisseurs attendent désormais les chiffres de l'inflation américaine. L'indice des prix à la consommation (CPI) pour octobre sera publié mardi. L'indicateur est la mesure privilégiée par la Fed pour l'inflation, qu'elle veut ramener à 2,0%.

"Une inflation suffisamment faible devrait maintenir l'appétit des investisseurs pour le marché obligataire", ajoute Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank. Par ailleurs, "en l'absence de statistiques de premier plan" lundi, "c'est encore une fois le marché obligataire qui influe sur l'évolution des actions", commente Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement de Pictet AM.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt américain à 10 ans atteignait 4,65% vers 10h25 et le taux obligataire allemand à 10 ans était à 2,73%.

Du côté des rares informations macroéconomiques, le nombre d'actifs occupés en Suisse a augmenté de 2,2% au 3e trimestre sur un an, alors que dans le même temps, le taux de chômage, calculé selon la norme du BIT, a fléchi à 4,2%.

Vers 11h10, le SMI progressait de 0,34% à 10'591,72 points, le SLI 0,39% à 1668,19 points et l'indicateur du marché élargi SPI de 0,22% à 13'891,64 points. Parmi les 30 valeurs de l'indice Swiss Leader Index, huit perdaient du terrain et 20 en gagnaient, alors qu'UBS et Partners Group faisaient du surplace.

En haut du tableau, Sandoz (+3,7%) s'échappait seul en tête, loin devant VAT Group (+1,9%), lesquels avaient doublé Julius Bär (+1,8%). Le gestionnaire de fortune zurichois a vu son objectif de cours raboté par Deutsche Bank, qui a cependant réaffirmé sa recommandation d'achat (buy) au vu des tendances structurelles dont devrait profiter le groupe.

Les poids lourds de la cote évoluaient en ordre dispersé, les deux pharmas bâloises Roche (bon de jouissance +0,9%) et Novartis (+0,7%) parvenant à progresser de 0,2%, alors que la nominative Nestlé calait, cédant 0,3%. ABB, qui a fait part d'un accord technologique pour le foyer dit intelligent avec Samsung grappillait 0,2%.

Richemont (-1,6%) restait la lanterne rouge. Le géant du luxe genevois a vu son objectif de cours raboté par plusieurs instituts, après avoir livré vendredi une performance inférieure aux attentes. Geberit (-0,8%) et SGS (-0,8%) étaient aussi à la peine.

Du côté du marché élargi, Orascom Development Holding bondissait de 2,0%, après avoir vu sa filiale égyptienne faire progresser son chiffre d'affaires et son bénéfice net au cours des neufs premiers mois de l'année.

Basilea (+0,1%) a conclu avec son homologue étasunien Amplyx un accord en vue du rachat du traitement-candidat fosmanogepix, un antifongique à large spectre en phase de développement clinique, ainsi que les droits sur une autre substance préclinique. L'entreprise a dans la foulée ajusté ses objectifs annuels.

TE Connectivity a obtenu le feu vert des autorités réglementaires pour réaliser l'acquisition de Schaffner (+0,6%) dans le cadre d'une offre publique d'acquisition. L'américain détient actuellement 89,1% du capital-actions du fabricant de composants électriques et électroniques, selon les résultats intermédiaires provisoires.

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