Zurich (awp) - La Bourse suisse creusait ses pertes mercredi à l'approche de la mi-journée. Alors que la saison des résultats du 1er trimestre touche peu à peu à sa fin, les investisseurs restent sur leurs gardes, les inquiétudes quant à l'évolution de la pandémie de Covid-19, en particulier en Asie, mais aussi concernant l'inflation persistant.

Ce mercredi, les investisseurs se concentreront sur l'inflation en avril dans la zone euro, ainsi que la publication des Minutes de la Réserve fédérale américaine. Le renchérissement a nettement accéléré à 1,5% en avril sur un an au Royaume-Uni, retrouvant son niveau de mars 2020, porté notamment par l'habillement et le carburant.

La Banque centrale européenne (BCE) a mis en garde mercredi les Etats de la zone euro face au risque d'une hausse de l'insolvabilité des entreprises sur le continent après la pandémie, en raison de l'arrêt attendu des aides publiques d'urgence.

Les marchés d'actions tournaient au ralenti, quand bien même les investisseurs se retiraient des crypto-devises, le bitcoin ayant chuté sous les 40'000 dollars après les avertissements de la banque centrale chinoise. Dans son commentaire, Ipek Ozkardeskaya rappelle que la plus emblématique des crypto-monnaie était tombée il y a quelques années à 3000 dollars, après avoir atteint 20'000 dollars juste avant.

"Alors oui, le Titanic est fait de fer et il peut couler, d'autant plus que l'appétit pour le risque est globalement limité de nos jours", note l'experte. Et l'argent n'afflue pas nécessairement vers les actions.

Ainsi, après une entame de séance en baisse de 0,73%, l'indice SMI notait vers 10h35 à 11'026,23 points, soit une perte creusée à 1,04%. Dans le même temps, le SLI lâchait 1,11% à 1786,01 points, alors que l'indicateur élargi SPI abandonnait 0,98% à 14'198,26 points.

Sur les trente valeurs constituant le SLI, seules deux, à savoir Sonova (+1,2%) et Julius Bär (+0,9%) poursuivaient leur échappée dans le vert, toutes les autres subissant un repli. Le titre du fabricant zurichois d'appareils et implants auditifs tirait profit de plusieurs relèvements d'objectifs.

Le gestionnaire de fortune zurichois Julius Bär a fait part d'un bon début d'année 2021 à la faveur de volumes et de rentabilité renforcés. Sur quatre mois, la masse sous gestion a gonflé de 8,3% à 470 milliards de francs suisses.

Tout en bas de tableau, la lanterne rouge revenait à la toujours volatile AMS (-2,6%), le spécialiste autrichien des capteurs se retrouvant derrière Adecco (-1,5%), SGS (-2,2%), Temenos (-2%) et Richemont (-2% aussi).

Kühne+Nagel (-0,3%) et UBS (-0,3%) présentaient les baisses les moins prononcées, en compagnie du poids lourd Nestlé (-0,4%). Les deux autres plus grosses capitalisations du marché helvétique, les pharmas Roche et Novartis se repliaient plus nettement, soit de 0,7% pour le premier et de 1,3% pour le second.

Du côté du marché élargi, Airesis décollait de 7,1%, après avoir contracté pour 2,5 millions de francs suisses de prêts convertibles, parvenant à échéance au 30 mai 2025 et destinés à alimenter le rétablissement de son principal engagement, Le Coq Sportif.

Le fabricant de composants électroniques Lem (+3,4%) a dévoilé des chiffres annuels en baisse pour son exercice décalé 2020/21. Mais malgré ce recul, le dividende a été rehaussé.

Le gestionnaire de fortune Bellevue Group (+2,7%) prévoit une nette amélioration du bénéfice net semestriel et la progression des afflux d'argent nouveau dans le haut de la fourchette des 5 à 10% annoncée ultérieurement.

Züblin Immobilien (+0,7%) a observé sur l'exercice 2020/2021, une érosion de ses revenus locatifs et de son bénéfice net, mais le conseil d'administration n'en proposera pas moins un dividende inchangé de 1,00 franc par titre.

Basilea (-0,2%) s'est vu octroyer un subside de 2,7 millions de dollars de la part du consortium international Carb-X, pour alimenter le développement d'un antibiotique.

Le sous-traitant de l'industrie automobile Autoneum (-1,8%) ne compte plus mener une augmentation de capital. "Ce sujet n'est plus à l'ordre du jour", a indiqué le directeur général Matthias Holzammer lors d'une interview publiée mercredi par "Finanz und Wirtschaft".

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