Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la dernière séance de la semaine en hausse, dans la foulée de la vive progression affichée à Wall Street en clôture la veille. Alors que le flux de nouvelles d'entreprise demeure modeste, l'assemblée générale de Credit Suisse devrait retenir l'attention. Les investisseurs anticipent désormais de la part de la Réserve fédérale américaine une hausse de taux moins forte qu'initialement prévue.

Les principaux indices américains ont clôturé en très forte hausse jeudi soir après la publication d'une croissance américaine négative largement en-dessous des attentes. Celle-ci laisserait entendre que la Fed pourrait être moins agressive en termes de hausses de taux, note John Plassard, de Mirabaud Banque, dans son commentaire matinal.

L'économie américaine s'est contractée de 1,4% en rythme trimestriel annualisé au cours des trois premiers mois de 2022, bien en deçà des prévisions du marché qui tablaient sur une expansion de 1,1% et après une croissance de 6,9% au quatrième trimestre de 2021. Le repli illustre principalement le déficit commercial record des Etats-Unis et le ralentissement du rythme des investissements en stocks.

Après un démarrage en hausse de 0,54%, le SMI maintenait ses gains dans les premiers échanges notant à 09h09 12'140,67 points, soit une progression de 0,6%. Le SLI gagnait pour sa part 0,69% à 1877,38 points, alors que l'indicateur élargi SPI prenait 0,49% à 15'596,25 points.

Sur les 30 valeurs constitutives de l'indice SLI, seules trois, à savoir Swisscom (-07%), Temenos (-0,5%) et le poids lourd Nestlé (-0,2%) perdaient du terrain, les 26 autres en prenant. En haut de tableau, la toujours volatile ams-Osram (+3,2%) prenait la direction des opérations, devant Logitech (+2,8%) et Credit Suisse (+2,5%).

Le numéro deux bancaire helvétique tient ce vendredi son assemblée générale, sans la présence physique des actionnaires, ce qui permettra à la direction et au conseil d'administration d'éviter les critiques après les défaillances observées notamment dans les affaires liées aux fonds Archegos et Greensill. Derrière la banque aux deux voiles, l'horloger biennois Swatch Group (+2,4%) et son concurrent du luxe, le genevois Richemont (+2,3%) étaient aussi en verve.

Zurich Insurance (+0,6%) a affiché pour 2021 un taux de solvabilité SST de 212%, contre 182% au titre de 2020, une valeur supérieure aux exigences du régulateur.

Les deux autres poids lourds de la cote, les pharmas Roche (+0,1%) et Novartis (+0,2%), se montraient à peine plus vaillant que le géant veveysan de l'alimentation. Roche a fait part d'une efficacité intacte sur trois ans de son traitement Evrisdy contre l'amyotrophie spinale de type 1 touchant des enfants.

Sur le marché élargi, Stadler Rail (+1,3%) a annoncé une commande d'un montant non dévoilé pour 30 locomotives bimodales diesel-électrique en Grande-Bretagne.

Le conseil d'administration d'EFG International (+1,1%) doit accueillir prochainement Boris Collardi en son sein. L'ancien timonier de Julius Bär et éphémère associé de Pictet prévoit de reprendre les 3,6% du capital d'EFG mis en vente par Spiro Latsis. Le gestionnaire de fortune zurichois prévoit de convier prochainement ses actionnaires à une assemblée générale extraordinaire pour entériner ces changements.

Le podium des gagnants du début de séance se composait dans l'ordre du fabricant de machines st-gallois Starrag Group (+6,3%), de la société de participations Blackstone Resources (+6%) et Meyer Burger (+4,2%). Le fabricant bernois de cellules photovoltaïques a annoncé employer sur le court terme sur son site allemand de Thalheim des capacités de production initialement dévolues aux Etats-Unis, de manière à augmenter les capacités de son site de Freiberg de 400 MW, pour atteindre 1,4 GW.

Molecular Partners (-4,8%) se classait bon dernier, derrière IVF Hartmann (-3,5%) et Newron Pharma (-2,7%).

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