Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note positive mercredi. Le SMI a évolué pratiquement toute la journée dans le vert, avec une petite alerte et un passage au rouge dans l'après-midi et dans une fourchette d'un peu plus d'une cinquantaine de points. Les investisseurs étaient déjà dans l'attente des décisions de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.

Les économistes prévoient que la BCE ne fera pas de geste sur les taux. On se concentrera sur les possibles indications sur la date à laquelle elle les abaissera. La semaine dernière, Christine Lagarde avait indiqué viser plutôt l'été que le printemps.

A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée, tirée par le secteur technologique et les bons chiffres publiés la veille par Netflix.

Les actions "sont stimulées par les gains des valeurs technologiques" dans le sillage de l'action Netflix "après que la société a annoncé avoir gagné 13,1 millions d'abonnés au cours des trois derniers mois de 2023", a souligné Art Hogan, analyste de B. Riley Wealth Management.

Le SMI a terminé en hausse de 0,43% à 11'196,82 points, avec un plus haut à 11'199,49 points et un plus bas à 11'144,16 points. Le SLI a gagné 0,59% à 1776,26 points et le SPI 0,39% à 14'589,71 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 23 ont progressé, 6 reculé et le bon Lindt a fini stable.

Swatch (-2,6%) a terminé lanterne rouge du petit peloton de perdants, derrière Kühne+Nagel (-1,0%) et Nestlé, Logitech et Sonova (tous -0,6%).

La porteur de l'horloger biennois a encore perdu du terrain au lendemain de sa copie annuelle. Kepler Cheuvreux a abaissé la recommandation "hold" de "buy" et sabré l'objectif de cours à 220 francs suisses, après 300 francs suisses. UBS, JPMorgan et Goldman Sachs ont aussi également réduit leur objectif de cours, tout comme Deutsche Bank, Oddo BHF, Stifel et Morgan Stanley.

Le géant genevois du luxe Richemont (+1,5%) a lui profité des déboires de son concurrent biennois.

Les analystes de HSBC ont abaissé la recommandation du logisticien à "reduce", contre "hold" précédemment. L'objectif de cours a été ramené à 235 francs suisses (250 francs suisses).

Le fabricant d'accessoires informatiques avait quant à lui sévèrement chuté en Bourse mardi, suite à des ventes trimestrielles en baisse et des incertitudes persistantes quant au retour de la croissance.

Les autres poids lourds Novartis (+0,03%), Roche (porteur +0,1%, bon +0,6%) ont gagné du terrain.

VAT Group (+3,4%) a fini sur la première marche du podium, devant Lonza (+2,1%) et Partners Group (+1,9%).

Le conglomérat d'électrotechnique ABB (+1,0%) acquiert pour un montant confidentiel les activités de navigation météorologique des filiales européenne et philippine du prestataire de services d'approvisionnement américano-néerlandais DTN. Conditionnée à l'obtention des feu verts usuels, l'opération doit être finalisée au deuxième trimestre.

Sur le marché élargi, le financier Martin Ebner et son épouse Rosmarie, via Anna Holding, ont relevé leur participation dans le sous-traitant de l'industrie automobile Autoneum (+1,1%). Celle-ci atteint désormais 10,3%, selon un relevé publié mercredi, contre 5,6% auparavant.

Le chocolatier Barry Callebaut (-1,6%) a vu son chiffres d'affaires gagner 6,1% à 2,24 milliards de francs suisses et ses volumes progresser timidement sur les trois premiers mois de son exercice décalé 2023/24. Il a confirmé ses objectifs pour l'exercice en cours.

Mikron (+3,6%) a profité d'une forte demande de la pharma et des dispositifs médicaux l'an dernier, avec des ventes en hausse de 20%. Le fabricant biennois de machines-outils et de solutions d'automation anticipe une marge opérationnelle ajustée de la cession d'un immeuble à Nidau d'environ 9%, contre 8,3% douze mois auparavant.

Le groupe alimentaire Orior (-3,7%) s'attend à enregistrer un chiffre d'affaires de 643 millions de francs suisses au titre de 2023, ainsi qu'une marge Ebitda autour de 9,2%. Si elle fait mieux qu'en 2022 (636,69 millions de francs suisses), l'entreprise zurichoise manque cependant ses objectifs en terme de recettes et de résultat brut d'exploitation.

Le constructeur de machines textiles Rieter (-1,6%) a vu ses revenus diminuer en 2023 et la demande pour ses produits s'effilocher avec une chute de moitié des entrées de commandes. La rentabilité doit néanmoins s'être nettement rétablie, pour combler largement les nouvelles ambitions de la direction en la matière.

Le groupe R&S (+1,9%) a vu ses ventes décoller de près d'un tiers l'an dernier, et la demande ne semble pas près de tarir. Fort d'un carnet d'ordres historiquement élevé, la holding schwytzoise cotée à la Bourse suisse a relevé ses objectifs, tant en termes de revenus que de rentabilité.

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al/ck