Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé en ordre dispersé mercredi. Tiré par ses trois poids lourds, Roche en tête, le SMI est parvenu à finir dans le vert et un peu au-dessus de la barre des 11'100 points. En Suisse, l'assemblée générale d'UBS a retenu l'attention, au lendemain de celle de Credit Suisse.

A New York Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée. Les investisseurs cherchent à évaluer les risques d'un ralentissement de l'économie.

Les créations d'emplois dans le secteur privé (enquête ADP) ont ralenti à 145'000 en mars, contre 205'000 prévu et après 261'000 en février (chiffre révisé en hausse). Ces chiffres sont publiés deux jours avant le rapport officiel sur l'emploi qui devrait voir, selon les prévisions des analystes, un affaiblissement des créations d'emplois et un taux de chômage stable à 3,6%.

Par ailleurs, le déficit commercial américain se creuse, avec à la fois une diminution des exportations mais aussi un repli des importations en février. "Ce qu'il faut en retenir, c'est que ce déclin des exportations comme des importations reflète un ralentissement des échanges à l'échelle mondiale", a estimé Patrick O'Hare de Briefing.com.

Le SMI a terminé en hausse de 0,38% à 11'115,40 points, avec un plus haut à 11'134,16 points et un plus bas à 11'042,76 points. Le SLI a cédé 0,33% à 1740,14 points et le SPI a gagné 0,18% à 14'516,33 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 20 ont reculé et 10 avancé.

Roche (+2,5%) a terminé sur la plus haute marche du podium, suivi par Givaudan et Lonza (chacun +2,4%) et Novartis (+1,7%).

Berenberg a abaissé l'objectif de cours du bon de jouissance Roche et confirmé "buy". Selon l'analyste, le titre du groupe pharmaceutique a fait preuve de trop de faiblesse ces derniers mois par rapport à la concurrence. L'experte estime que la baisse du cours est exagérée si on se réfère aux médicaments commercialisés sur le marché.

Nestlé (+1,4%) a lui aussi soutenu l'indice.

Aux bancaires, UBS (-1,3%) a terminé en recul. Après une assemblée générale de Credit Suisse empreinte de colère et de résignation mardi, celle d'UBS s'est tenue mercredi à Bâle dans le calme. Rassurant face aux incertitudes liées à la reprise de l'éternel rival, le président du numéro un bancaire helvétique, Colm Kelleher, a obtenu la confiance des actionnaires. Le directeur général sortant Ralph Hamers, remettant son mandat au vétéran Sergio Ermotti, a lui été chaleureusement applaudi.

Julius Bär (-1,9%) et Credit Suisse (-1,6%) ont également cédé du terrain.

AMS Osram (-5,8%) a terminé lanterne rouge, derrière les valeurs de la construction Holcim (-5,2%), Sika (-5,0%, le bon Schindler (-4,8%) et Geberit (-4,2%).

Holcim poursuit ses emplettes avec l'acquisition du britannique Sivyer Logistics, spécialisé dans le recyclage des déchets de construction et démolition. Lundi, le géant des matériaux de construction avait déjà annoncé la finalisation de l'acquisition du spécialiste américain des toitures Duro-Last.

Citigroup a réduit l'objectif de cours du bon Schindler et confirmé "neutral". Selon l'analyste, la faiblesse dans le secteur de la construction aux Etats-Unis et en Europe risque de se traduire par de mauvaises surprises en termes de prises de commandes et de résultat opérationnel (Ebit) au 1er partiel.

Kühne+Nagel (-1,7%) a ouvert un centre logistique pour accroître sa présence en Amérique du Nord à Dallas à proximité d'un aéroport. En tout, 200 emplois seront créés dans la région.

Sur le marché élargi, Barry Callebaut (+0,8%) a un nouveau directeur général en la personne de Peter Feld. L'Allemand remplace au pied levé Peter Boone, qui se retire "pour des raisons personnelles". Le groupe a essuyé au premier semestre de son exercice décalé 2022/23 une contraction plus importante qu'attendu des volumes écoulés. Pour la suite des opérations, la direction s'attend à voir les volumes afficher une croissance stable à modeste pour l'ensemble de l'exercice 2022/23, et sur trois ans, inférieure à 5%.

L'exploitant de remontées mécaniques Jungfraubahn (+2,5%) a retrouvé les chiffres noirs l'an dernier, laissant les effets de la pandémie de Covid-19 et les restrictions de voyage derrière lui.

Romande Energie (+4,3%) a vu ses résultats 2022 portés notamment par la très forte hausse des prix du marché de l'énergie. Le conseil d'administration pourra proposer à ses actionnaires un dividende inchangé à 36 francs suisses et un fractionnement du titre dans l'objectif d'augmenter sa liquidité.

rp/al