Zurich (awp) - La Bourse suisse hésitait mercredi sur le chemin à suivre après l'ouverture. Mardi soir, les indices avaient fortement rebondi après le coup de panique qui s'est emparé des marchés financiers suite à la faillite de plusieurs banques, dont la californienne Silicon Valley Bank (SVB) vendredi. Le SMI avait inscrit lundi un plus bas du jour et de l'année à 10'538,35 points.

"Les indices européens devraient ouvrir sans réelle tendance ce matin dans le sillage de la poursuite des interrogations des investisseurs concernant les prochaines décisions de politique monétaire face à la tempête déclenchée par la faillite de la Silicon Valley Bank", a indiqué John Plassard de Mirabaud Banque.

Sur le volet des nouvelles macroéconomique, en Chine, les ventes au détail, principale jauge de la consommation des ménages, ont connu un rebond de 3,5% sur un an en janvier-février cumulés, signe d'une reprise de l'activité dans le pays après la levée des restrictions anti-Covid. Dans l'après-midi suivront le même indicateur, mais cette fois aux Etats-Unis pour février.

En France, l'inflation de février a été révisée en hausse, à 6,3%.

Vers 9h08, le SMI lâchait 0,05% à 10'710,02 points tandis que le Swiss Leader Index (SLI) reculait de 0,24% à 1697,71 points. Le Swiss Performance Index (SPI) perdait 0,12% à 13'935,05 points. Sur les trente valeurs vedettes, seulement cinq étaient en hausse, 23 dans le rouge et deux (Nestlé et Zurich Insurance) étaient stables.

Les poids lourds Novartis (+0,4%) et le bon Roche (+0,4%) soutenaient les indices.

Credit Suisse (+0,1%) avait inversé la tendance des deux dernières séances, alors que le titre avait inscrit un nouveau plus bas dans la foulée des turbulences sur les marchés mondiaux.

Les deux autres bancaires essuyaient les plus fortes pertes, avec -1,4% chacun pour Julius Bär et UBS. Richemont (-1,3%) inscrivait la troisième pire performance.

Sur le marché élargi, Stadler chutait de 6,0%. Malgré des ventes et des commandes record, le fabricant thurgovien de matériel ferroviaire a subi un plongeon de son bénéfice net de 44,1% à 75,1 millions de francs suisses. L'inflation, la vigueur du franc, ainsi que des problèmes d'approvisionnement et les tensions géopolitiques ont pesé.

Kuros Biosciences (-10%) plongeait encore plus fortement. Certes, l'entreprise a profité l'an dernier de l'essor marqué des ventes de ses substituts osseux pour afficher une croissance de plus de 30% de son chiffre d'affaires, à 17,99 millions de francs suisses. Mais les efforts promotionnels et de distribution de la gamme Magnetos ont toutefois creusé un déficit que l'entreprise compte commencer à combler dès la seconde moitié de l'année en cours.

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