Zurich (awp) - La Bourse suisse peinait encore mardi matin, après avoir déjà cédé du terrain la veille et malgré la clôture en hausse de Wall Street. Alors que la saison des résultats du premier trimestre touche bientôt à sa fin, les investisseurs, visiblement toujours hésitants, chercheront ce jour de nouveaux indices quant à l'évolution de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), laquelle dévoile les Minutes de sa dernière réunion.

Du côté de Wall Street, les principaux indices ont fini en légère hausse mardi soir à la veille de la publication des résultats de Nvidia et après de nouveaux témoignages de membres de la Fed considéré comme hawkishs, observe John Plassard, de Mirabaud Banque. Le gouverneur de la Réserve fédérale, Christopher Waller, par exemple, a déclaré qu'il avait besoin de voir "plusieurs autres" mois de bons chiffres d'inflation pour commencer à réduire les taux d'intérêt.

Parmi les premières données macroéconomiques du jour, l'inflation britannique a marqué un fort ralentissement en avril, tombant à 2,3% sur un an, au plus bas depuis juillet 2021, contre 3,2% le mois précédent. Elle se rapproche ainsi de la cible de la Banque d'Angleterre, à savoir 2%.

En Suisse, l'environnement de marché reste difficile pour l'industrie tech qui a vu ses ventes reculer en même temps que ses entrées de commandes sur les trois premiers mois de l'année. Toutefois, le creux de la vague n'est pas encore atteint, prévient Swissmem.

Après avoir débuté la séance en baisse de 0,16%, sous la barre des 12'000 points, le SMI restait coincé à ce niveau. Vers 09h30, le SMI était en repli de 0,18% à 11'980,00 points. Le SLI cédait lui 0,10% à 1953,28 points et l'indicateur élargi SPI 0,14% à 15'973,88 points.

Sur les trente valeurs constitutives du Swiss Leader Index, dix-sept perdaient du terrain et onze en gagnaient, Sika et Zurich Insurance faisant du surplace.

Les trois poids lourds de la cote, Roche (-0,3% pour le bon de jouissance), Nestlé (-0,3%) et Novartis (-0,5%) se mêlaient au groupe des perdants du début de séance.

Swiss Life (-2,2%) héritait pour sa part de la lanterne rouge. L'assureur vie zurichois, numéro un helvétique de la prévoyance professionnelle, a fait part d'un léger fléchissement de ses primes brutes sur les trois premiers mois de l'année. Elles ont subi une légère baisse de 0,2% à 7,52 milliards de francs suisses. En monnaies locales, elles s'inscrivent néanmoins en progression de 2%. Les commissions ont rapporté 639 million, ce qui représente une augmentation de 7,4% sur un an ou de 11% à taux de change constant.

Roche a indiqué avoir obtenu de la part de l'autorité sanitaire américaine Food and Drug Administration (FDA) le statut de "découverte capitale" pour un de ses tests sanguins mesurant la Lp(a). Cette lipoprotéine est un facteur de risque de maladies cardiovasculaires.

Sandoz (-0,5%) était aussi à la peine, malgré l'autorisation de la Commission européenne pour ses biosimilaires Wyost et Jubbonti utilisés respectivement dans le traitement des maladies osseuses liées au cancer et le traitement de l'ostéoporose. Le lancement est prévu à partir de novembre 2025.

En haut de tableau, Alcon bondissait de 2,6%, UBS ayant relevé l'objectif de cours à 92 francs suisses, contre 87 francs suisses précédemment. La recommandation est maintenue à "buy". Sonova (+1,6%) se hissait en 2e position, devant SIG Group (+1,6%) et Logitech (+1%).

Sur le marché élargi, Ypsomed décollait de 8,7%. Dévoilant sa performance au titre de l'exercice décalé 2023/24, le producteur bernois de dispositifs médicaux a indiqué en parallèle vouloir se concentrer à l'avenir sur son coeur de métier dans les stylos et autres instruments d'injection. La firme de Berthoud trace dans cette optique une séparation nette d'avec ses activités dans la gestion du diabète, dont l'avenir au sein du groupe fait l'objet d'un examen stratégique.

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