Zurich (awp) - La Bourse suisse a démarré la séance de lundi de manière réservée, en entame d'une semaine dominée par les réunions de plusieurs banques centrales et d'importantes données macroéconomiques. En Suisse, la saison des résultats annuels va peu à peu laisser sa place aux données conjoncturelles.

Wall Street a terminé en berne vendredi soir, anxieuse après des indicateurs américains mitigés et avant la réunion monétaire de la Réserve fédérale (Fed) mardi et mercredi.

Hormis la Fed, la Banque du Japon dévoilera mardi ses décisions de politique monétaire, tout comme la Banque nationale suisse (BNS) et son homologue britannique jeudi. En Suisse, les économistes sont divisés sur la future direction du taux directeur, les uns anticipant une première baisse de 25 points de base, tandis que d'autres experts tablent sur la poursuite du statu quo monétaire.

Plusieurs données macroéconomiques devraient aussi retenir l'attention des intervenants, notamment ce lundi la 2e estimation de l'inflation en février dans la zone euro. Mardi en Suisse, les investisseurs pourront aussi décortiquer le commerce extérieur et les exportations horlogères pour le deuxième mois de l'année.

"Les décisions des banques centrales et leurs prévisions vont être au centre de l'attention cette semaine", ont souligné les spécialistes de Commerzbank Research dans une note. Selon ces derniers, "la Fed pourrait se voir confortée mercredi dans sa posture prudente par les récentes données" sur l'inflation aux Etats-Unis qui a accéléré en février sur un an. Le marché anticipe toujours trois baisses des taux cette année, mais une nouvelle accélération de l'inflation pourrait susciter le doute quant à une première baisse en juin.

"Face à la récente hausse des rendements de Treasuries et les records de certains indices américains et européens, les investisseurs se demandent maintenant s'il ne serait pas le moment de prendre quelques bénéfices avant la réunion de la Fed", a pour sa part estimé John Plassard de Mirabaud Banque dans un commentaire.

Vers 09h05 à la Bourse suisse, l'indice vedette SMI reculait de 0,13% à 11'660,90 points, après avoir cédé 0,38% vendredi en clôture. Le SLI abandonnait 0,13% à 1910,98 points et le SPI égarait 0,08% à 15'316 points.

Tout juste la moitié des valeurs vedettes s'inscrivait dans le rouge, Logitech (-6,7%), Alcon (-0,8%) et Swisscom (-0,5%) affichant les plus importants replis.

Le fabricant de périphériques informatiques a annoncé que son directeur financier Charles Boynton va quitter la société mi-mai. L'identité de son successeur n'est pas encore connue. La société a également confirmé ses perspectives pour l'exercice 2023-2024.

La plus solide progression était enregistrée par Lonza (+1,7%), dont Jefferies a entamé la couverture avec une recommandation à l'achat et un objectif de cours à 637 francs suisses.

Le fournisseur de l'industrie pharmaceutique était suivi par SIG Group (+0,5%) et Geberit (+0,4%). Les analystes de Julius Bär, Kepler Cheuvreux et Stifel ont relevé l'objectif de cours du spécialiste des installations sanitaires, qui a dévoilé mercredi dernier des résultats annuels en hausse.

Sur le marché élargi, Idorsia (+5,3%) était recherché. Le laboratoire rhénan, en délicatesse avec ses liquidités, a paraphé le contrat de coopération annoncé avec le pennsylvanien Viatris annoncé fin février. Ce dernier a d'ores et déjà réglé le versement initial de 350 millions de dollars convenu dans le cadre de cet accord.

Dätwyler (-1,3%) souffrait quant à lui d'un traitement hors-dividende de 3,20 francs suisses.

Meyer Burger (-8,9%) dévissait après avoir annoncé une levée de fonds de 200 millions de francs suisses destinée à son projet d'expansion aux Etats-Unis, moyennant l'émission de jusqu'à 20,1 milliards d'actions.

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