Zurich (awp) - La Bourse suisse ralentissait la cadence jeudi en fin de matinée, après avoir franchi brièvement la barre des 11'300 points. Les investisseurs se montraient attentistes en amont de la publication de l'indice des prix à la consommation (CPI) pour décembre cet après-midi aux Etats-Unis.

"Si l'inflation devait repartir à la hausse aux Etat-Unis, cela pourrait avoir des conséquences inattendues pour les marchés financiers", selon ActivTrades. La Fed pourrait se montrer plus conservatrice que prévu. Car si l'économie américaine résiste pour l'instant, le reste du monde subit clairement la récession.

En revanche, "des données conformes ou idéalement inférieures aux attentes maintiendront les colombes de la Réserve fédérale (Fed) aux commandes du marché et pourront alimenter l'appétit pour les actions et les obligations", propulsant l'indice S&P500 vers "un nouveau record", a souligné Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote, dans un commentaire.

A 10h52, le Swiss Market Index (SMI) avançait de seulement 0,06% à 11'262,00 points, le Swiss Leader Index (SLI) de 0,22% à 1778,79 points et le Swiss Performance Index (SPI) de 0,14% à 14'673,53 points. Sur les trente valeurs vedettes, 24 progressaient, Geberit était stable et cinq reculaient.

Le podium était composé de SGS (+3,6%), Lonza (+2,2%) et Straumann (+1,2).

Société Générale a relevé la recommandation du spécialiste genevois des inspections et certifications à "buy", contre "sell" précédemment, avec un objectif de cours à 86 francs suisses, contre 70 francs suisses. L'analyste table sur la fin du cycle d'affaiblissement des marges.

VAT Group se contentait de la quatrième place temporaire (+1%). Le groupe de la vallée du Rhin s'est redressé au dernier partiel 2023, grâce à la reprise sur le marché des semi-conducteurs. Le carnet de commandes est toutefois presque moitié moins fourni qu'un an plus tôt.

ABB (+0,6%) a acquis l'intégralité de Sevensense, émanation de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) dévolue à la navigation de robots assistée par intelligence artificielle.

Sika était tout juste à l'équilibre au lendemain de ses résultats annuels, portés par l'acquisition de la filiale MBCC du géant allemand Bayer.

Les poids lourds prenaient des directions opposées, le bon Roche gagnant 0,3%, Novartis 0,1% tandis que Nestlé perdait 0,4%.

Swatch Group restait dans le rouge (-0,2%), cette fois rejoint par Richemont (-0,4%). L'horloger biennois subissait visiblement l'effet de la rétrogradation par Goldman Sachs de sa recommandation à "neutral", contre "buy" précédemment. L'analyste en charge pointe notamment la sous-performance du groupe et la faible transparence sur les stocks chez des prestataires.

De son côté, Richemont a vu son objectif de cours être raboté par Goldman Sachs et Bank of America.

Sur le marché élargi, Titlis Bergbahnen (+1,4%) a triplé son bénéfice annuel en 2022/23 et annoncé une saison hivernale prometteuse au regard des réservations de nuitées hôtelières.

Bossard gagnait 1,2%, malgré un recul de son chiffre d'affaires l'an dernier, pénalisé par la force du franc.

Swissquote grappillait encore 0,4%. La banque en ligne de Gland a enregistré l'an dernier des revenus et un bénéfice avant impôts supérieurs en comparaison annuelle, selon des chiffres préliminaires.

Barry Callebaut buvait la tasse (-2,9%) après qu'UBS a abaissé sa recommandation à "sell", contre "buy" précédemment et sabré l'objectif de cours à 1180 francs suisses, contre 1900 francs suisses. La banque aux trois clés s'inquiète de la hausse du prix des fèves de cacao ainsi que des coûts de refinancement plus élevés et des effets de change négatifs.

Le fabricant de machines de câblage Komax dévissait de 9,6%, dans la foulée de son coup de rabot sur ses anticipations quant à l'exercice 2023, en raison d'une détérioration de la marche des affaires en fin d'année dernière.

ck/fr