Zurich (awp) - La Bourse suisse s'acheminait mardi vers une tentative de rebond à l'ouverture, au lendemain d'un lundi sombre pour les titres d'entreprises. La place zurichoise a cédé près de 2%, moins toutefois que la plupart de ses consoeurs sur le Vieux Continent. Après la clôture des places européennes, Wall Street a également essuyé des pertes sensibles. Les observateurs avancent les incertitudes engendrées par le scrutin sécessionniste britannique de la semaine dernière.

Les valeurs pharmaceutiques occupaient mardi le devant de la scène sur le front des nouvelles d'entreprises, avec notamment des étapes réglementaires pour Roche et un nouveau partenariat pour Novartis. Lundi soir, Nestlé a surpris son monde en annonçant un recrutement à l'externe pour diriger la multinationale, en provenance du secteur de la santé de surcroît.

Les analystes se lâchent sur les ajustements d'objectifs de cours et de recommandations, tentant d'anticiper les conséquences d'un Brexit sur les résultats d'entreprises.

Dans ce contexte, les indications conjoncturelles risquent de figurer au second plan. Les Etats-Unis doivent publier une seconde version de leur croissance au premier trimestre, les prix des logements en avril ou encore la confiance des consommateurs en juin.

A 08h34, le préSMI compilé par la banque Julius Bär indiquait une progression de 1,21% à 7686,46 points. L'ensemble des trente valeurs vedettes s'inscrivait peu ou prou dans cette tendance.

Les valeurs les plus malmenées ces derniers temps semblaient profiter à plein de la réaction technique du jour. LafargeHolcim et Zurich Insurance prenaient ainsi 1,7%. ABB et Adecco reprenaient 1,4%.

Credit Suisse récupérait 1,3%, après avoir inscrit plancher sur plancher ces derniers jours. Les autres bancaires du SMI, également sous pression récemment, rattrapaient 1,4% pour UBS et 0,9% pour Julius Bär.

Novartis s'adjugeait 1,5%, après la conclusion d'un partenariat de développement avec un laboratoire américain dans le domaine de l'immuno-oncologie. Roche engrangeait 1,3% après avoir assuré ne pas avoir rencontré de fin de non-recevoir pour des demandes d'homologation d'un traitement expérimental contre la sclérose en plaques des deux côtés de l'Atlantique.

Nestlé (+0,8%) restait en retrait, après avoir dévoilé la veille dans la soirée son plan de succession aussi bien à la tête de l'exécutif que du conseil d'administration. La multinationale s'est choisie le directeur général (CEO) du groupe Fresenius, Ulf Schneider, pour prochain patron. L'actuel CEO Paul Bulcke sera bel et bien proposé pour remplacer le président Peter Brabeck, atteint par la limite d'âge.

Actelion, SGS et Swiss Life fermaient la marche de l'indice phare de la place zurichoise, avec des gains de 0,7% tout de même.

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