Zurich (awp) - La Bourse suisse avait ostensiblement opté pour la prudence mercredi à l'approche de la mi-journée, après avoir tergiversé dans les premiers échanges. Les indications conjoncturelles ont fait passer au second plan les espoirs nés de l'apparente décélération de la propagation du coronavirus.

France et Allemagne ont dévoilé de premières indications sur l'impact réel et à venir de la pandémie sur leurs économies. L'Agence internationale pour l'énergie (AIE) de son côté prévient que la consommation de pétrole risque de chuter en 2020 à son niveau de 2002.

Les investisseurs commencent à prendre la mesure des dimensions épiques que risque de prendre la récession au niveau mondial, souligne le courtier hexagonal Activtrades.

Les Etats-Unis doivent encore publier des indications sur les ventes au détail et la production industrielle. Les géants bancaires Citigroupm Goldman Sachs et Bank of America ont par ailleurs prévu de faire le point à l'issue de leur premier partiel en 2020.

A 11h06, le Swiss Market Index (SMI) abandonnait 0,82% à 9460,38 points, le Swiss Leader Index (SLI) 1,31% à 1380,37 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,68% à 11'609,55 points. Sur les trente valeurs vedettes, seules quatre conservaient la tête hors de l'eau.

Le maigre peloton des rescapés comprenait toutefois deux des trois poids lourds, à savoir Nestlé (+0,4%) et le bon de jouissance Roche (+0,3%). Kühne+Nagel se maintenait à hauteur du paquebot alimentaire veveysan. Le bon de participation Schindler (+0,1%) s'accrochait, lui, à sa médaille en chocolat.

L'instable AMS (-5,3%) avait soufflé d'un cheveux la lanterne rouge à Temenos (-5,2%). Le développeur de logiciels bancaires poursuivait son chemin de croix entamé la veille suite à une performance trimestrielle décevante.

Credit Suisse (-3,0%) a vu son objectif de cours raboté par Société Générale. L'établissement hexagonal a par contre relevé de deux crans les recommandations tant pour UBS (-1,5%) que pour Julius Bär (-1,4%)

Sur le marché élargi, EFG International (-3,2%) a à son tour annoncé le versement en deux temps de son dividende au titre de 2019.

L'exploitant de boutiques hors-taxes Dufry (-10%) n'en finissait plus de subir les contrecoups de l'affaissement du transport à l'échelle mondiale.

L'aciériste Schmolz+Bickenbach (-1,2%) a trouvé un remplaçant pour son directeur financier démissionnaire.

L'organisateur de Baselworld MCH perdait encore 4,2%, après avoir enregistré la veille la défection Rolex, Patek Philippe, Chopard, Tudor et Chanel. L'avenir de la grand messe horlogère rhénane doit se décider dans les prochaines semaines.

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