Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait entamer dans le calme la dernière semaine de négoce de l'année, raccourcie d'un jour, dans un marché quasiment vierge de nouvelle d'entreprise ou macroéconomique. Seuls les remous provoqués par la pandémie de coronavirus faisaient réagir les intervenants.

"L'actualité du week-end a été relativement calme", a résumé Jeffrey Halley. Selon l'analyste senior d'Oanda, "bien que les marchés aient bel et bien intégré une souche moins virulente (du coronavirus), la perturbation des biens et des services due à la mise en quarantaine des travailleurs, notamment des voyages aériens, semble être la principale retombée jusqu'à présent".

Environ 7900 vols ont en effet été annulés par les compagnies aériennes à travers le monde le week-end de Noël, le variant Omicron du Covid-19 poursuivant sa progression fulgurante pendant les fêtes, y compris dans les personnels navigants, contaminés ou exposés au virus. En Suisse, la compagnie aérienne Swiss a supprimé 2900 vols de son horaire d'hiver.

A 08h09, l'indice vedette SMI s'apprêtait à ouvrir en petite baisse de 0,11% à 12'771,58 points, selon les indications avant-Bourse fournies par la banque Julius Bär.

Roche (+0,1%) faisait figure d'exception parmi les valeurs vedettes. L'Agence américaine des médicaments (FDA) a accordé vendredi soir une autorisation d'urgence ("emergency use authorization") pour un nouvel autotest du corona de Roche. Ce test permet d'avoir en 20 minutes des résultats exacts, fiables et rapides pour le SARS-CoV-2 et toutes les variantes connues du coronavirus, y compris Omicron.

Les deux autres poids lourds Novartis (-0,1%) et Nestlé (-0,1%) étaient en repli. Selon le journal dominical NZZ am Sonntag, les jours du directeur général de Novartis, Vasant Narasimhan, à la tête du groupe pourraient être comptés.

Les autres "blue chips", notamment les bancaires Credit Suisse (-0,1%) et UBS (-0,2%), évoluaient de manière semblable.

Le marché élargi imitait l'indice de référence avec un repli généralisé autour de -0,1%.

Pour Bucher (-0,2%), l'année qui s'achève aura constitué un défi pour le groupe industriel, a déclaré le directeur général Philip Mosimann dans un entretien à la NZZ am Sonntag. Le patron ne pense pas que le nouveau variant du coronavirus, Omicron, entraînera la fermeture d'usines.

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