Zurich (awp) - La Bourse suisse a encore progressé mercredi, alignant une troisième séance de hausse d'affilée. Après un début positif encore sous la barre des 10'900 points, le SMI s'est hissé et est resté au-dessus de ce niveau jusqu'à la clôture avec une tendance à accentuer ses gains et s'approchant à moins de 20 points des 11'000 à son plus haut du jour. UBS a tenu la vedette après l'annonce du retour surprise de Sergio Ermotti à ses commandes.

A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée, gagnant en assurance avec la stabilisation du secteur bancaire et des taux obligataires.

"Le marché a attendu de voir si d'autres banques allaient tomber et cela ne s'est pas produit", a expliqué Adam Sarhan, de 50 Park Investments. "Donc on s'offre un rebond de soulagement."

Le gérant a rappelé que malgré le séisme qui a frappé le secteur financier, les indices ont résisté et évoluent désormais à un niveau proche de celui des séances qui ont précédé les événements de mars. "Si le marché ne chute pas lorsqu'il y a des mauvaises nouvelles, il va monter par la suite", selon cet expert.

En Suisse, les perspectives pour l'économie continuent d'être moroses. Les experts interrogés pour l'indicateur CS CFA sont toujours aussi inquiets concernant la stabilité financière helvétique notamment à cause des récentes turbulences bancaires. Le baromètre établi par la banque aux deux voiles et la faîtière CFA a fortement reculé à -41,3 points en février contre -12,3 points en janvier.

Le SMI a terminé en hausse de 1,15% à 10'963,31 points, avec un plus haut à 10'984,92 points et un plus bas à 10'882,78 points en début de séance. Le SLI a gagné 1,20% à 1726,90 points et le SPI 1,16% à 14'338,71 points. Sur les 30 valeurs vedettes, Alcon (-1,1%), Novartis (-0,6%) et le bon Schindler (-0,1%) sont les seuls perdants.

Les deux autres poids lourds Roche (+0,7%) et Nestlé (+1,6%) ont gagné du terrain.

Le podium du jour se compose de Credit Suisse (+4,0%), AMS Osram (+3,8%) et UBS (+3,7%).

Julius Bär (+0,03%) n'a pas réussi à suivre ses deux grandes soeurs.

Sergio Ermotti quitte Swiss Re et reprend du service à la tête d'UBS. Patron du numéro un bancaire helvétique de 2011 à l'automne 2020, le Tessinois pilotera l'intégration de Credit Suisse. Il succédera en avril à l'actuel directeur général, le néerlandais Ralph Hamers. Ce dernier continuera d'oeuvrer pour l'établissement aux trois clefs en tant que conseiller jusqu'à la finalisation du rachat de la deuxième banque du pays.

Swiss Re (+1,0%) a simultanément annoncé être prêt à débuter la recherche d'une personne pour succéder à M. Ermotti à la présidence de son conseil d'administration. Pour assurer une transition sans heurt, M. Ermotti sera toutefois candidat à sa réélection en tant que président lors de l'assemblée générale du 12 avril, avant de se retirer.

Le géant des matériaux de construction Holcim (+0,7%) a annoncé l'acquisition, pour un montant non dévoilé, de l'argentin Quimexur, un producteur de membranes liquides pour les applications de toiture et d'étanchéité. Cette acquisition renforce le développement de la ligne de produits GacoFlex TechoProtec du groupe zougois, un système d'étanchéité et d'isolation thermique.

Sur le marché élargi, Accelleron (-2,6%) a accru ses revenus l'an dernier, ne parvenant que partiellement à accroître sa rentabilité. Le fabricant argovien de turbocompresseurs a ainsi subi un tassement de son bénéfice net de 10,1% à 129,8 millions de dollars. Un dividende de 73 centimes par action attend les actionnaires.

Vaudoise (+3,9%) a bouclé l'exercice 2022 sur un bénéfice net en repli, en dépit du niveau record des primes non-vie. La holding lausannoise proposera un relèvement de 2 francs suisses du dividende des nominatives B à 20 francs suisses et le maintien de celui de la nominative A à 30 centimes, ainsi que l'attribution de 17 millions aux réserves facultatives issues du bénéfice. Les assurés bénéficieront eux d'un reversement de plus de 40 millions de francs suisses en 2023 et 2024.

L'organisateur de foires et évènements MCH Group (+5,1%) a de son côté commencé à redresser la barre l'an dernier, mais peine encore à renouer avec la rentabilité nette. La perte nette s'est amenuisée de près de moitié à 9,3 millions. Un retour à une situation bénéficiaire n'est pas attendu avant 2024.

rp/al