Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert la séance de lundi sur une note résolument positive, après trois séances de baisse consécutives sur fond de crise de bancaire, une semaine après l'annonce du rachat historique de Credit Suisse par son rival UBS. L'annonce d'un succès d'étude clinique donnait des ailes au titre Novartis.

Vendredi, Wall Street avait terminé en petite hausse, plutôt satisfaite de finir la semaine sans nouveau développement majeur sur le front des banques, alors qu'à Francfort, Deutsche Bank, traité comme le nouveau maillon faible de la branche, avait clôturé en forte baisse.

"Aujourd'hui, il semble que la crise bancaire soit davantage une crise de confiance qu'une panique fondée sur des faits, comme ce fut le cas en 2007 lorsque les banques avaient réellement un tas d'actifs toxiques dans leurs bilans", analyse dans son commentaire matinal Ipek Ozkardeskaya, de la banque Swissquote.

Peu après 09h15, le Swiss Market Index (SMI) s'enrobait de 1,47% à 10'790,84 points, le Swiss Leader Index (SLI) de 1,24% à 1701,70 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) de 1,45% à 14'140,52 points. L'ensemble des 30 principales cotations de la place zurichoise gagnait du terrain, à deux exceptions près.

Givaudan (-2,3% ou -67,00 francs suisses) et ABB (-1,0% ou -31 centimes) pouvaient se targuer d'être traités hors dividende de respectivement 67 francs suisses et 84 centimes par action.

Novartis (+5,5%) dominait les échanges, après l'annonce d'un succès d'étude pour son anticancéreux Kisqali (ribociclib) en complément d'une thérapie endocrinienne contre une forme de cancer du sein à un stade précoce. Dns la foulée, Vontobel a relevé son objectif de cours et réaffirmé sa recommandation d'achat.

Les deux autres poids lourds Nestlé (+0,7%) et Roche (+0,3%) freinaient la progression de l'indice. Le second nommé a vu sa recommandation dégradée à "equal weight" par Barclays, qui ne préconise plus l'achat du bon de jouissance.

Temenos (+2,7%) a décroché un contrat en Thaïlande auprès de Kiatnakin Phatra Securities, dont les contours financiers n'ont pas été dévoilés.

UBS (+1,6%) et Credit Suisse (+2,5%) avaient le vent en poupe, malgré le flux ininterrompu de nouvelles autour d'une fusion contestée à de multiples égards. Dernière en date, la démission pour des "raisons personnelles" du président de la Saudi National Bank (SNB), actionnaire principal du numéro deux bancaire helvétique depuis l'automne dernier, dont les propos avaient accéléré le plongeon boursier de Credit Suisse.

Dans les colonnes du Temps, le patron de Julius Bär (+1,2%) Philipp Rickenbacher a estimé que la débâcle de la banque aux deux voiles et son rachat forcé par son homologue aux trois clés ne change "fondamentalement" rien dans la position et la force de la place financière suisse.

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