New York (awp/afp) - Les chiffres robustes du marché de l'emploi américain publiés vendredi ont conforté les investisseurs dans leur anticipation de hausses des taux de la Réserve fédérale des Etats-Unis, n'empêchant pas les actions de rester sur leur lancée de la semaine.

Après une ouverture en baisse et une séance volatile, Wall Street a terminé, sans direction, proche de l'équilibre: le Nasdaq a grappillé 0,12%, le Dow Jones a glissé de 0,15% et le S&P a conclu quasi stable (-0,08%).

Sur la semaine, les trois indices new-yorkais terminent dans le vert à +0,77% pour le Dow Jones, +4,56% pour le Nasdaq et +2,08% pour le S&P 500.

Les places européennes ont relevé la tête, après une fringale lors de la publication du rapport: Francfort a pris 1,34%, Milan 1,00%, Paris 0,44% et même Londres, dans le rouge toute la journée, a conclu sur un gain de 0,10%. A Zurich, le SMI a gagné 0,68%. Toutes ces places progressent sur la semaine, malgré des premières séances tumultueuses.

Le marché de l'emploi aux Etats-Unis a créé la surprise vendredi, avec des créations d'emplois bien plus nombreuses que prévu, selon les données du département du Travail. Le taux de chômage est lui resté stable.

La publication a fait réagir le marché obligataire: le taux d'intérêt de l'emprunt américain à 2 ans bondissait de neuf points de base à 3,10%. Le taux à 2 ans est celui qui reflète le plus l'anticipation des investisseurs sur les taux directeurs de la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed).

Le taux d'intérêt de l'emprunt américain à 10 ans est monté de quelques points, à 3,07%.

La Fed, qui veut lutter contre l'inflation, a laissé entendre plus tôt cette semaine qu'elle comptait poursuivre la hausse de ses taux tant que le marché de l'emploi resterait tendu.

"Ceci devrait permettre à la Fed de remonter ses taux agressivement lors de sa prochaine réunion, le 27 juillet prochain", retient John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud. Les investisseurs estiment que l'institution va augmenter ses taux directeurs de 0,75 point de pourcentage, comme lors de sa dernière réunion.

Mais, bonne nouvelle pour les investisseurs, "la pression sur les salaires s'est stabilisée. Cela montre que l'inflation est stable" de ce côté-là, explique Art Hogan, de B. Riley Management Wealth.

L'euro se reprenait un peu après la publication de ce rapport. La monnaie unique européenne, au plus bas depuis 20 ans, est un peu remontée à 1,0171 dollars, après être brièvement tombée sous les 1,01 dollars.

Accalmie sur le gaz ___

Le prix du gaz en Europe se détendait un peu, après un bond de 25% en quelques jours. Le cours du TTF, référence cotée au Pays-Bas, a cédé 8,7% à 169,50 euros le mégawattheure.

La hausse du prix du gaz met sous pression l'économie européenne, notamment certaines entreprises.

Ainsi, Uniper (+0,55%) a encore connu une séance mouvementée. Le géant allemand de l'énergie perd "plusieurs dizaines de millions d'euros" par jour en raison de la réduction des livraisons de gaz russe, une situation "plus tenable" qui l'a contraint vendredi à officialiser sa demande d'aide à l'Etat.

Nouveau patron pour JD sports ___

L'enseigne de vêtements de sport JD Sports Fashion a terminé en hausse de 2,21% après avoir annoncé la nomination d'un nouveau président, Andy Higginson, ancien président du géant britannique des supermarchés Morrisons, dans le cadre d'une réforme de la gouvernance du groupe, actant notamment la séparation des postes de président et de directeur général.

Du côté du pétrole et du bitcoin ___

Les prix du pétrole ont poursuivi leur remontée vendredi, continuant de reprendre un peu de hauteur après leur chute du début de semaine.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a engrangé 2,26%, pour clôturer à 107,02 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en août, a lui progressé de 2,00%, à 104,79 dollars.

Le bitcoin grappillait 1% à 21.845 dollars.

afp/rp