Tokyo (awp/afp) - Le Nikkei des 225 valeurs vedettes de la Bourse de Tokyo a fini la séance de lundi sur un gain certes petit mais suffisant pour que l'indice atteigne un plus haut niveau de clôture en plus de 15 mois, porté ce jour par la bonne tenue de Wall Street en fin de semaine passée.

A l'issue des échanges, l'indice vedette Nikkei a pris 0,18% à 24.083,51 points, tandis que l'indice élargi Topix a augmenté de 0,50% à 1.744,16 points.

Les principaux indices de la Bourse new-yorkaise avaient franchi de nouveaux records vendredi, concluant une semaine marquée par des résultats solides de plusieurs entreprises cotées et un enthousiasme prudent sur le front commercial.

Du côté japonais, la réouverture lundi de la session parlementaire a été marquée par un discours de politique générale du Premier ministre Shinzo Abe, sans aucune vraie annonce. Le chef du gouvernement risque cependant dans les jours à venir d'être interrogé par l'opposition à propos de plusieurs scandales le touchant directement ou des membres de son parti.

La Banque du Japon débute lundi une réunion de deux jours qui a toutes les chances de se conclure sur un énième statu quo monétaire.

Du côté des valeurs

Les neuf dixièmes des secteurs d'activité représentés dans le Nikkei étaient dans le vert.

TOSHIBA, UN NOUVEAU PARFUM DE SCANDALE ? L'action du géant industriel a dévissé de 3,53% à 3.815 yens après l'annonce d'irrégularités financières découvertes dans une de ses filiales. Le groupe, dont l'envergure a quasi été réduite de moitié en quelques années, a déjà été affecté par des affaires de comptes maquillés pour masquer de mauvais résultats.

A l'inverse, le titre d'une autre de ses filiales, Toshiba Machine, s'est envolé de 18,94% à 3.705 yens après qu'un investisseur connu pour ses opérations coups de poing a annoncé entrer dans la course pour son rachat.

NISSAN TOUJOURS SUR LES ÉCRANS RADARS: l'action du groupe d'automobile Nissan a pris 0,42% à 637,6 yens. Le partenaire du français Renault reste malgré lui sous les feux de l'actualité à cause de son ex-PDG Carlos Ghosn qui ne se prive plus de parler depuis qu'il s'est sauvé du Japon pour rejoindre sa patrie libanaise, d'où il multiplie les charges contre l'entreprise nippone qu'il accuse de complot à ses dépens.

TOYOTA, CAP SUR LA THAÏLANDE: le numéro un nippon du même secteur, Toyota, s'est offert un gain de 1,10% à 7.780 yens, après l'annonce de l'approbation d'aides fiscales par les autorités de Thaïlande afin de lancer sur place la production de véhicules électriques et hybrides rechargeables.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen bougeait peu face au dollar. Vers 06H00 GMT, un billet vert valait 110,18 yens, contre 110,22 yens vendredi après la fermeture de la Bourse de Tokyo, point de repère des investisseurs nippons.

La monnaie japonaise était en revanche plus forte face à l'euro, lequel se monnayait 122,29 yens lundi après-midi contre 122,77 yens vendredi à la clôture de la place nippone.

L'euro était en légère progression face au dollar, à raison d'un euro pour 1,1099 dollar contre 1,1093 vendredi à 20H00 GMT.

Les cours du pétrole, qui ont terminé en toute petite hausse vendredi, avançaient très nettement lundi en Asie. Les exportations de pétrole de la Libye sont en partie bloquées, ce qui a un impact sur le marché mondial. Les tensions en Irak, où un site de production a été temporairement stoppé, jouent aussi, selon des courtiers.

Vers 06H00 GMT le prix du baril de brut américain gagnait 1,02% à 59,14 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord prenait 1,25% à 65,66 dollars.

kap/myl