Des synergies annuelles de 200 millions de dollars sont attendues d'ici 2016, explique dans un communiqué le groupe d'électrotechnique, ajoutant que la transaction devrait être relutive dès la première année suivant sa finalisation avant les coûts d'intégration.

Ces derniers sont estimés à 80 millions de dollars, a précisé le directeur général Joe Hogan lors d'une conférence téléphonique.

Il a en profité pour ajouter que le groupe continuait de scruter les marchés pour d'éventuelles fusions-acquisitions sans avoir rien de précis en vue actuellement et que la politique de dividende du groupe restait inchangée.

Il s'agit de la plus importante acquisition pour le groupe helvético-suédois depuis sa prise de contrôle de l'américain Baldor Electric en 2010 pour 4,2 milliards de dollars.

Thomas & Betts, basé à Memphis, emploie environ 9.400 personnes et devrait enregistrer en 2011 un excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 390 millions de dollars pour un chiffre d'affaires de 2,3 milliards.

Il rivalise avec Cooper Industries ou encore Hubbell Inc dans des gammes de produits allant des connecteurs pour câbles aux systèmes de chauffage et de ventilation.

L'entreprise vend la plupart de sa production aux groupes énergétiques américains qui devraient accroître leurs dépenses ces prochaines années pour de nouvelles lignes de distribution et de transport, sans oublier la rénovation d'anciennes centrales pour les mettre en conformité avec les nouvelles normes environnementales.

"Comme nos produits sont complémentaires, nous attaquons les marchés avec une des offres les plus étendues pour l'industrie", a souligné Joe Hogan dans le communiqué. "C'est une nouvelle étape importante dans notre objectif d'expansion dans le marché clé qu'est l'Amérique du Nord."

Avec cette transaction, ABB a désormais accès au réseau de Thomas & Betts qui compte plus de 6.000 distributeurs et points de ventes.

Pascal Schmuck, édité par Benoît Van Overstraeten