Le groupe suisse, numéro un mondial des moteurs industriels et des réseaux d'électricité, a ainsi vu son résultat net sur les trois mois à fin juin s'établir à 763 millions de dollars (577 millions d'euros) (+16%) alors que les analystes interrogés par Reuters avaient tablé sur 791 millions.

Les prises de commandes, qui ont également pâti des incertitudes économiques mondiales, ont baissé de 7%, à 9,312 milliards, contre un consensus de 10,242 milliards.

Malgré ces résultats inférieurs aux attentes, ABB, qui s'est engagé dans un processus de réduction de ses coûts, a réaffirmé ses objectifs pour l'ensemble de l'année.

"Nos perspectives pour le reste de l'année sont inchangées par rapport à ce que nous avions dit à la fin du premier trimestre", déclare Joe Hogan, directeur général d'ABB, cité dans un communiqué.

Le 24 avril, à l'occasion de l'annonce de résultats du premier trimestre également inférieurs au consensus, ABB, l'un des principaux concurrents de l'allemand Siemens, avait dit vouloir enregistrer une croissance organique annuelle de 7% à 10% sur la période allant de 2011 à 2015.

"Les indicateurs macro-économiques sont de plus en plus mitigés, ce qui rend la prévision du calendrier des commandes plus difficile à établir, notamment quand il s'agit de commandes importantes. Ceci étant dit, la bonne tenue de notre carnet nous permettra de compenser en partie de facteur d'incertitudes", ajoute Joe Hogan.

ABB a annoncé en décembre un programme de restructuration de sa division électricité, avec une volonté de se concentrer sur des produits à marge élevée, tels les systèmes, les services et les activités logiciels, et de se désengager d'activités moins rentables, telles que l'ingénierie, les achats et la construction.

En février, le groupe a dit donner la priorité à la maîtrise de ses coûts pour compenser les incertitudes à court terme sur la croissance en Europe et aux Etats-Unis.

Cela n'a toutefois pas empêché ABB de procéder à des acquisitions, le groupe ayant annoncé en avril le rachat de Power-One, spécialiste américain de l'énergie solaire, pour environ un milliard de dollars, faisant ainsi le pari que la croissance dans les pays émergents allait ranimer un secteur plombé par des surcapacités et une demande en berne en Europe.

Alice Baghdjian, Benoît Van Overstraeten pour le service français