L'équipementier aéronautique, dont Safran espère boucler le rachat début 2018 , précise aussi dans un communiqué que son chiffre d'affaires devrait légèrement reculer lors de l'exercice démarré le 1er septembre, après une baisse, déjà annoncée, de 1,6% en 2016-2017.

Zodiac s'attend pour 2017-2018 à une stabilisation dans les cabines tandis que les difficultés opérationnelles passées continueront à pénaliser les sièges, les deux divisions assurant la majorité des ventes du groupe.

Zodiac prévoit aussi pour son activité de systèmes aéronautiques une croissance du même ordre que celle de 3,4% en 2016-2017.

Le résultat opérationnel et le chiffre d'affaires devraient augmenter "significativement" entre le premier et le second semestre 2017-2018, précise Zodiac.

Lors de l'exercice écoulé, le fabricant de sièges et d'équipements de cabine pour Airbus et Boeing a vu son bénéfice opérationnel courant plonger de 19,3% à 217,6 millions d'euros, en ligne avec l'objectif révisé du groupe.

Les analystes anticipent en moyenne un rebond du bénéfice opérationnel (Ebit) à 403 millions d'euros en moyenne en 2017-2018, puis 514 millions en 2018-2019 et 586 millions en 2019-2020, selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.

Zodiac, qui a nettement réduit de 19,9% sa dette nette au cours de l'exercice écoulé, estime que sa génération de trésorerie devrait rester forte, lui permettant d'accélérer ses investissements afin d'avoir les capacités suffisantes pour suivre les hausses de cadences de production d'avions.

"Le groupe, ces dernières années, a quelque peu sous-investi dans sa modernisation, ce qui pourrait avoir eu un impact sur sa capacité à gérer sa croissance et à répondre aux exigences de ses clients", a reconnu le président du directoire Yann Delabrière, qui a succédé en juin à Olivier Zarrouati.

Il s'est donné jusqu'à la fin mars 2018 pour mener une première série d'actions sur l'ingénierie, la gestion de programmes, les fournisseurs et la production.

L'offre de Safran sur Zodiac, lancée en janvier puis abaissée en mai à la suite de nouveaux profit warnings de la cible, paraît en outre d'autant plus cruciale après l'annonce début septembre du projet d'acquisition de Rockwell Collins par United Technologies pour 30 milliards de dollars (25 milliards d'euros).

(Edité par Dominique Rodriguez)

par Cyril Altmeyer et Tim Hepher