Moscou (awp/afp) - Le gouvernement russe souhaite vendre en Bourse 10,9% du géant des diamants Alrosa dans le cadre de son plan de privatisations visant à combler le déficit budgétaire causé par la chute des cours du pétrole, a affirmé mercredi le journal Vedomosti.

Ce vaste projet de cessions d'actifs publics annoncé fin 2015 peine à se mettre en oeuvre, entre volonté de ne pas brader des parts de capital dans un contexte de marché difficile et désaccords concernant la manière d'agir.

Après avoir envisagé de vendre une part d'Alrosa directement à un investisseur "stratégique", le gouvernement a finalement décidé de placer 10,9% à la Bourse de Moscou où le groupe minier de Iakoutie (Sibérie Orientale) est déjà coté, selon Vedomosti qui cite plusieurs sources au sein de l'Etat fédéral et de l'entreprise.

Actuellement, la société est détenue à 44% par l'Etat fédéral et à 25% par la région de Iakoutie. Une part de 16% a déjà été mise en Bourse en 2013, mais l'opération avait donné des résultats décevants.

Le quotidien économique russe indique que la vente de 10,9% supplémentaires par l'Etat, qui doit encore être validée par le Kremlin, pourrait rapporter "plus de 50 milliards de roubles" soit environ 675 millions d'euros au taux de mercredi.

Au total, le gouvernement espère céder des participations capitalistiques pour 1.000 milliards de roubles (plus de 13 milliards d'euros) afin de compenser en partie l'effondrement des cours du pétrole, les hydrocarbures représentant traditionnellement près de la moitié des revenus budgétaires.

Ces opérations devraient concerner, outre Alrosa, les producteurs de pétrole Rosneft et Bachneft. Pour ce dernier, dont l'Etat avait repris le contrôle récemment à l'issue d'une procédure judiciaire controversée, le groupe privé Loukoïl a fait part de son intérêt.

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