Paris (awp/afp) - Le constructeur ferroviaire français Alstom a publié jeudi un chiffre d'affaires en hausse de 10%, à 2,01 milliards d'euros, au troisième trimestre de l'exercice décalé 2017/18, pour lequel il confirme sa prévision de vente et de marge, fort d'un "nouveau record du carnet de commandes".

La progression est la même à périmètre et taux de change constants, a précisé le groupe, qui commence à envisager que la Commission européenne n'autorise pas sa fusion avec les activités mobilité de l'allemand Siemens.

Les prises de commande du trimestre ont doublé à 3,39 milliards d'euros, dont des services, un contrat de maintenance du métro de Riyad, des trains régionaux au Luxembourg et en Allemagne, et la signalisation d'une ligne de métro à Bombay en Inde.

Le carnet de commandes a atteint le niveau record de 39,7 milliards d'euros au 31 décembre 2018, offrant "une bonne visibilité" selon la direction.

Sur les neuf premiers mois de l'exercice, le chiffre d'affaires est en progression de 16% --et de 18% à périmètre et taux de change constants-- à 6,02 milliards d'euros, a précisé le groupe.

Pour l'ensemble de l'exercice 2018/19, qui s'achèvera en mars, Alstom maintient sa prévision d'un chiffre d'affaires d'environ 8 milliards d'euros (contre 7,34 milliards sur l'exercice précédent, montant abaissé en raison d'un changement de normes comptables). Le groupe prévoit aussi toujours une marge d'exploitation ajustée d'environ 7% (contre 6,5% lors de l'exercice précédent).

"A moyen terme, Alstom devrait continuer à surperformer la croissance du marché, à améliorer graduellement sa profitabilité, et à améliorer sa génération de cash, avec une volatilité possible sur de courtes périodes", écrit le groupe français.

Ces objectifs s'entendent comme si Alstom devait rester indépendant, hors fusion avec Siemens Mobility.

A cet égard, Alstom a estimé jeudi qu'il n'y avait "pas de certitude" que les propositions pour permettre la fusion soient suffisantes pour que la Commission européenne autorise l'opération.

Les deux groupes ont proposé "principalement" à Bruxelles la cession d'activités de signalisation et de produits de matériels roulants représentant environ 4% du chiffre d'affaires de l'entité combinée.

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