Bayer abandonne 2,6% à 63,40 euros pénalisé par une mauvaise nouvelle concernant le dossier dicamba aux Etats-Unis. Une cour d'appel a rejeté l'autorisation du régulateur fédéral pour ce pesticide accusé de contaminer les terres et dévasté les cultures. Selon la justice, l'agence américaine pour la protection de l'environnement (EPA) a notamment largement sous-estimé les risques liés au produit hérité de Monsanto acquis en 2018 pour 63 milliards de dollars, et n'avait pas tenu compte d'autres risques associés au produit.

Dans un communiqué, Bayer a rappelé que ce jugement portait sur la décision d'homologation de l'EPA de 2018, qui expire en décembre de cette année, et qu'il s'efforce d'obtenir une nouvelle homologation de l'EPA pour l'herbicide pour 2021 et au-delà.

Les ennuis continent donc de s'accumuler pour le groupe allemand. En février dernier, un tribunal américain avait condamné Bayer, ainsi que BASF, qui commercialise un autre produit à base de dicamba, à verser une indemnité de 265 millions de dollars à un agriculteur du Missouri, qui accusait dicamba d'avoir détruit ses vergers de pêches.

Le groupe allemand avait alors annoncé son intention de faire appel de la décision de justice. " Nous estimons que les preuves présentées au cours du procès ont démontré que les produits de Monsanto n'étaient pas responsables des pertes invoquées ", avait assuré le groupe dans un communiqué.

Pour autant, Bayer est loin d'en avoir fini. La société doit encore affronter plus de 140 procès aux Etats-Unis... Sans parler des milliers de plaintes liés au Roundup.

A cet égard cependant, le groupe pourrait connaître une embellie. Fin mai, Bloomberg a révélé que le géant allemand de la chimie avait conclu des accords verbaux avec une grande partie des 125 000 plaignants accusant son désherbant Roundup d'avoir provoqué le cancer. Les accords, qui doivent encore être signés, concerneraient entre 50 et 85 000 plaintes sur un total de 125 000 a précisé l'agence de presse.

Cette dernière rappelle que Bayer a prévu une enveloppe de 10 milliards de dollars pour mettre fin à une bataille juridique longue et couteuse débutée avec le rachat de l'américain Monsanto en 2018.