Montréal (awp/afp) - Le conglomérat canadien Bombardier, en difficultés financières, est tombé dans le rouge en 2019, essuyant une perte nette de 1,6 milliard de dollars américains (quasiment autant en francs suisses), contre un bénéfice de 318 millions l'année précédente, a-t-il annoncé jeudi.

Le chiffre d'affaires du groupe basé à Montréal a baissé de 3%, à 15,8 milliards de dollars.

Les ventes de la division ferroviaire --Bombardier Transport, une activité basée à Berlin-- ont chuté de 7% à 8,3 milliards de dollars "principalement en raison de la révision d'estimations (des coûts) de certains contrats", tandis que celles de l'aviation ont progressé de 3% à 7,5 milliards (et de 8,5% du côté de l'aviation d'affaires).

Le groupe canadien a annoncé plus tôt jeudi la cession à Airbus et au gouvernement québecois de sa participation résiduelle dans la société en commandite Airbus Canada, pour 590 millions de dollars.

Il a indiqué poursuivre sa réflexion sur "les options qui lui permettraient d'accélérer son désendettement" et de se "positionner pour assurer son succès à long terme". Cela pourrait passer par la cession de sa branche ferroviaire --sans doute au groupe français Alstom qui, selon des informations de presse, aurait offert 7 milliards d'euros-- ou bien de ses activités d'aviation d'affaires qui emploient davantage de personnes au Québec.

"Ce processus est toujours en cours, mais la société n'entend pas fournir davantage d'informations à ce stade", a noté Bombardier dans un communiqué.

Le carnet de commande a légèrement progressé pour l'aviation d'affaires, à 14,4 milliards d'euros au 31 décembre 2019, et a fini l'année en hausse de 4% pour les activités ferroviaires, à 35,8 milliards d'euros.

Pour l'exercice 2020, Bombardier envisage une croissance "à deux chiffres" du chiffre d'affaires des activités ferroviaires et d'aviation d'affaires, à plus de 15 milliards de dollars, une amélioration de la marge et un retour de la trésorerie dans le vert.

afp/ck