Zurich (awp) - Le chimiste de spécialités Clariant a vu ses recettes reculer sur les trois premiers mois de l'année. Le groupe a été confronté à une plus faible demande en raison de l'hiver doux et de la pandémie de coronavirus.

Le chiffre d'affaires entre janvier et mars a atteint 1,019 milliard de francs suisses, en recul sur un an de 12% en francs suisses et de 6% en monnaies locales, détaille jeudi le compte-rendu du chimiste de Muttenz.

Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) des activités poursuivies a diminué de 14% à 157 millions de francs suisses, en raison notamment de la faiblesse de l'activité aviation pour Care Chemicals et d'une rentabilité plus faible des catalyseurs, subissant des ventes en baisse et des effets de change. La marge afférente s'est stabilisée à 15,4% contre 15,7% un an plus tôt.

Les ventes trimestrielles de Clariant s'inscrivent en deçà des prévisions les plus pessimistes des analystes consultés par AWP, tandis que l'Ebitda ajusté s'inscrit en dessous du consensus mais dans la fourchette des pronostics.

L'évolution du chiffre d'affaires en Asie "a été robuste" mais marquée par une contraction à un chiffre de pourcentage, en raison du coronavirus en Chine. Au Moyen-Orient, en Afrique et en Amérique latine, les ventes ont progressé en monnaies locales. Elles ont reculé en Amérique du Nord et encore plus significativement en Europe, pénalisées par les difficultés de l'aviation et les températures clémentes.

Les recettes de la division Ressources naturelles ont progressé de 2% en monnaies locales grâce à une expansion des services dans les activités pétrolières et minières. Celles de Care Chemicals ont décliné de 14% et celles des catalyseurs de 6%.

Pour 2020, le groupe s'attend à "un impact négatif sur les ventes et la rentabilité" en raison de la pandémie de Covid-19. Le deuxième trimestre devrait être plus fortement touché. Clariant prépare "différents scénarios" pour poursuivre son programme de transformation.

La finalisation de la vente de Masterbatches est attendue au troisième trimestre 2020.

A moyen terme, le groupe bâlois compte toujours sur une croissance supérieure au marché, une rentabilité et des flux de trésorerie renforcés.

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