(Actualisé avec précisions, déclarations supplémentaires)

TOKYO, 31 décembre (Reuters) - Carlos Ghosn, patron déchu de Renault et de Nissan qui avait été placé en résidence surveillée au Japon dans l'attente de son procès pour des accusations de malversations financières, a déclaré mardi qu'il se trouvait au Liban pour échapper à "l'injustice et la persécution politique".

L'architecte de l'alliance Renault-Nissan a été arrêté par la justice japonaise en novembre 2018 pour des accusations de malversations financières lorsqu'il était PDG de Nissan, des accusations qu'il a toujours rejetées.

L'homme d'affaires, qui possède les nationalités française, libanaise et brésilienne, avait été libéré sous caution en mars dernier après et placé par la justice japonaise en résidence surveillée avec interdiction de quitter le pays.

Une source proche de Carlos Ghosn a déclaré mardi que celui-ci avait rejoint le Liban, sans préciser les circonstances exactes de ce rebondissement rapporté par la presse libanaise.

"Je n'ai pas fui la justice - j'ai échappé à l'injustice et à la persécution politique", déclare Carlos Ghosn dans un communiqué.

Il dit ne plus vouloir être "tenu en otage par un système judiciaire japonais faussé" pour qui la présomption de culpabilité prévaut.

Carlos Ghosn se réjouit de pouvoir "enfin communiquer librement avec les médias" et compte le faire dès la semaine prochaine. (David Dolan; version française Jean Terzian)

Valeurs citées dans l'article : Nissan Motor Co., Ltd., Renault