L'Agence américaine de la sécurité routière (NHTSA) a exigé à deux reprises fin 2014 que Takata lui fournisse les documents et tous les éléments nécessaires à son enquête.

Les autorités américaines accusent l'équipementier japonais de les avoir noyées sous un "déluge" de plus de 2,4 millions de pages de documentation sans fournir la moindre explication ni la moindre indication pour les interpréter.

"La sécurité est une responsabilité partagée et l'incapacité de Takata à coopérer pleinement à notre enquête est inacceptable et ne sera pas tolérée", a dit le secrétaire aux Transports Anthony Foxx. "Pour chaque jour où Takata ne coopère pas pleinement avec nos demandes, nous le frapperons d'une nouvelle amende."

Dans un communiqué, l'équipementier japonais a exprimé son "désaccord profond" avec l'avis exprimé par les autorités américaines. Il assure que des rencontres ont lieu régulièrement avec des ingénieurs de la NHTSA pour tenter d'identifier le problème de ses airbags.

Plus de 16 millions de véhicules ont déjà été rappelés à travers le monde depuis 2008 en raison des airbags Takata, dont au moins 10,5 millions aux Etats-Unis.

Ces airbags sont susceptibles d'exploser avec une force excessive et de projeter des pièces métalliques dans l'habitacle. Un lien a été établi entre ce défaut et la mort de cinq personnes, dont quatre aux Etats-Unis, toutes tuées à bord de véhicules Honda

La NHTSA a exhorté les propriétaires de certains modèles Toyota, Honda, Mazda, BMW, Nissan, Mitsubishi, Subaru, Chrysler, Ford et General Motors à remplacer leurs airbags aussi rapidement que possible.

(Doina Chiacu; Bertrand Boucey pour le service français)