Zurich (awp) - La Bourse suisse a poursuivi mardi sur la lancée positive de la veille. Le SMI a passé toute la journée dans le vert, affichant une courbe ascendante durant presque toute la séance. Un dernier sursaut lui a permis de repasser de peu au-dessus de la barre symbolique des 10'000 points.

A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée, alors que les électeurs se rendaient aux urnes pour élire leur président.

"Au cours des 24-48 prochaines heures, l'un des trois principaux moteurs du marché, à savoir l'incertitude autour de l'élection américaine, devrait perdre en intensité", a prédit Art Hogan, de National Holdings. "Les deux autres, la politique budgétaire et la progression du virus, vont continuer à agir pendant un certain temps", a-t-il poursuivi.

"La disparition de l'un de ces trois vents contraires devrait stabiliser le marché après la volatilité récemment observée", selon cet expert.

Le SMI a fini sur un gain de 2,17% à 10'003,82, son plus haut du jour et avec un plus bas à 9817,23 en ouverture. Le SLI a gagné 2,47% à 1543,65 points et le SPI 2,03% à 12'466,51 points. Les 30 valeurs vedettes ont terminé dans le vert.

Les moins bonnes performances du jour sont à mettre au compte de Swisscom (+0,5%) et Givaudan (+0,7%), seules valeurs à avoir gagné moins de 1%.

Dans le bas du tableau, Jefferies a relevé l'objectif de cours de Kühne+Nagel (+1,1%) et confirmé "hold" après des résultats trimestriels meilleurs que prévu. L'analyste s'attend désormais à ce que l'Ebit 2020 soit équivalent à celui de 2019.

Les poids lourds Roche (+1,1%), Novartis (+1,8%) et Nestlé (+1,9%) ont sous-performé l'indice.

UBS (+5,8%) précède Adecco (+5,6%) et Credit Suisse (+4,8%) sur le podium.

Le spécialiste de l'intérim a vu ses revenus se contracter au troisième trimestre, en dépit d'une amélioration graduelle au fil de la période sous revue. Le bénéfice net attribuable aux actionnaires du géant zurichois a chuté de 55% à 80 millions d'euros. La performance a toutefois dépassé les attentes des analystes.

Julius Bär (+3,8%) suit ses deux grandes soeurs de près.

Egalement recherché, LafargeHolcim (+3,7%) a profité de relèvements d'objectifs et confirmation de recommandation "buy" par Citigroup et UBS. L'analyste de la banque aux trois clés a salué des résultats trimestriels meilleurs que prévu. Au vu d'une meilleure dynamique de chiffre d'affaires et de bénéfices dans les pays émergents, il se montre plus confiant dans un rétablissement sensible du bénéfice cette année.

UBS a aussi relevé la recommandation à "neutral" et l'objectif de cours de la porteur Swatch (+3,6%). La chute de près de 30% du titre depuis le début de l'année est plus forte que celle des actions de concurrents. Il y a peu de marge de manoeuvre pour résoudre les problèmes structurels du groupe biennois. Richemont (+3,5%) a bien progressé aussi.

Sur le marché élargi Oerlikon (+5,3%) a connu un troisième trimestre difficile, avec notamment un net repli des entrées de commandes. Les données sont cependant meilleures que prévu, avec l'amélioration de la rentabilité opérationnelle.

Dufry (+5,1%) a enregistré une chute de 80,5% de son chiffre d'affaires au 3e trimestre. Le groupe bâlois a encore été touché de plein fouet par les mesures de restrictions pour enrayer la pandémie du coronavirus.

La Banque cantonale de Lucerne (+3,3%) a affiché une croissance solide sur neuf mois, prévoit de boucler 2021 à un niveau similaire à celui de 2019 et a fait le point sur sa nouvelle stratégie.

Vifor (+2,6%) et son partenaire américain Chemocentryx ont obtenu de l'Agence européenne des médicaments (EMA) l'examen de leur demande d'homologation pour l'avacopan.

Lem (-0,6%) a tenu bon au deuxième trimestre de son exercice décalé 2020/21, clos fin septembre. La reprise en Chine et, dans une moindre mesure, en Europe ont permis au groupe genevois de dépasser certaines attentes au 1er semestre.

Ypsomed (-0,3%) a poursuivi sa croissance au premier semestre, malgré la crise pandémique. La direction se veut confiante pour l'exercice dans son entier.

rp/lk