Zurich (awp) - La Bourse suisse poursuivait son évolution positive mardi en fin de matinée, portée par l'accord conclu par l'Union européenne sur un vaste plan de soutien économique. En Suisse, la saison des résultats semestriels battait son plein avec notamment les performances financières d'UBS, Novartis, Givaudan et SGS.

Les 27 dirigeants européens ont avalisé mardi un budget 2021-2027 de 1074 milliards d'euros et un plan de relance de 750 milliards.

"Alors que les marchés ont été portés par l'espoir d'un accord, les montants en question ne représentent qu'une fraction de ce qui est nécessaire pour aider des pays comme l'Italie, l'Espagne et la Grèce", ont nuancé les analystes de CMC Markets dans une note.

Selon Activtrades, "les marchés européens évoluent en nette hausse, les investisseurs applaudissant l'accord européen". Des nouvelles encourageantes sur le développement d'un vaccin contre le coronavirus soutenaient également le moral des investisseurs, ont-ils ajouté.

A la Bourse suisse vers 10h401, le SMI progressait de 0,22% à 10'494,28 points, après avoir clôturé la veille en hausse de 0,58%. Le SLI gagnait 0,63% à 1592,84 points et le SPI montait de 0,16% à 12'964,98 points.

Adecco (+4,8%) se hissait en tête du tableau des gagnants, apparemment porté par les résultats positifs de son concurrent Randstad.

Les bancaires suivaient juste derrière avec Credit Suisse (+3,9%) et UBS (+3,6%). Le bénéfice net de la banque aux trois clés a essuyé un repli, mais de moindre ampleur que ce que craignaient les analystes consultés par AWP. Dans l'ensemble, les résultats ont dépassé les attentes du consensus.

Les valeurs horlogères et du luxe avaient aussi la cote avec Swatch (+1,9%) et Richemont (+1,7%). Les exportations du secteur ont freiné leur baisse en juin.

Logitech (+0,9%) calmait ses ardeurs matinales. La société a bénéficié à plein du télétravail et de la demande pour ses produits électroniques pendant la période de confinement. Le groupe lausannois a vu ses ventes trimestrielles s'envoler et a relevé ses prévisions dans la foulée.

SGS (+0,7%) ralentissait aussi la cadence. Le groupe genevois a dévoilé une baisse de la rentabilité au premier semestre, malgré des ventes peu ou prou conformes aux prévisions. Il attribue ces résultats à l'impact de la pandémie de coronavirus, avec un pic du déclin atteint en avril.

A l'inverse, Novartis (-1,7%) sombrait au bas du classement. Le chiffre d'affaires du groupe s'est érodé entre avril et fin juin de 4% en comparaison annuelle à 11,35 milliards de dollars, plombé notamment par un recul de 11% des recettes de son unité génériques et biosimilaires Sandoz. La principale division Innovative Medicines n'a égaré que 1%.

Son homologue Roche (+0,2%) se maintenait en territoire positif, alors que le troisième poids lourd Nestlé (-0,2%) cédait ses gains.

Kühne+Nagel (-0,7%) inversait la tendance positive. Le groupe de transport et de logistique a enregistré une performance en repli au premier semestre, mais nettement supérieure aux projections de la communauté financière.

Givaudan (-0,1%) suivait la même voie. Le spécialiste des arômes et des parfums a traversé les premiers mois de crise du coronavirus sans trop d'encombre. Le groupe verniolan a enregistré de la croissance dans ses deux divisions, malgré une activité parfumerie fine affectée par le Covid-19. Rentabilité et bénéfice net sont en hausse sensible.

Sur le marché élargi, Lindt & Sprüngli (nominative -1,7%, BP -3,1%) limitait les dégâts. Le chocolatier zurichois a vu ses résultats impactés au premier semestre par la pandémie de coronavirus qui a saboté la très importante période de Pâques. La direction table sur l'ensemble de l'année sur un repli des ventes.

Georg Fischer (+3,6%) a vu sa performance semestrielle lourdement affectée par les effets de la crise de Covid-19 sur la plupart de ses débouchés, en particulier l'aéronautique et l'automobile. Les chiffres publiés sont cependant supérieurs à tous les niveaux aux projections les moins pessimistes de la communauté financière.

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