Zurich (awp) - La Bourse suisse a débuté la deuxième séance de la semaine sur une note nettement plus négative que ne l'avaient laissé penser les indications préalables, plombée par ses poids lourds. La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé lundi, peinant à trouver une direction en attendant les réunions des banques centrales européenne (BCE) puis américaine (Fed).

"Les courtiers ont les yeux braqués sur la réunion de la BCE jeudi, et il y a une spéculation continue sur la possibilité d'un assouplissement de la politique monétaire", rappelle David Madden, de CMC Markets.

Six semaines après avoir laissé entrevoir une panoplie de mesures de relance, la BCE se trouve acculée à agir dès jeudi, malgré ses débats internes, tant le contexte économique demeure fébrile.

Au chapitre macro-économique, les prix à la production en Chine se sont inscrits le mois dernier à leur niveau le plus bas depuis août 2016, un nouveau signe inquiétant pour la deuxième économie mondiale en pleine guerre commerciale avec les Etats-Unis.

En France, la production industrielle a enregistré un sursaut en juillet, se ressaisissant après son repli de juin, confortée par une reprise de la production manufacturière et un fort rebond dans la pharmacie et le raffinage.

Sur le coup de 09h10, le Swiss Market Index (SMI) se contractait de 0,48% à 10'011,21 points, le Swiss Leader Index de 0,27% à 1536,03 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) de 0,56% à 12'170,46 points. Parmi les 30 valeurs vedettes, gagnants et perdants s'affichaient à l'équilibre.

Partners Group (-3,4%) écopait de la lanterne rouge. Le spécialiste en capital-investissement a légèrement amélioré sa rentabilité et le bénéfice au premier semestre, moins toutefois que ce qu'attendait la communauté financière.

Novartis (-1,2%) prévoit de réaliser lors du prochain congrès du Comité européen pour le traitement et la recherche contre la sclérose en plaques (Ectrims) pas moins de 34 interventions sur son portefeuille de traitements contre la maladie.

Roche (-1,4%) pourrait avoir mis le doigt sur un biomarqueur susceptible de contribuer à prédire l'évolution de la sclérose en plaques, dans le cadre de ses programmes cliniques sur l'Ocrevus (ocrelizumab).

Le troisième poids lourd Nestlé (-0,8%) pesait également sur l'indice.

A l'autre extrémité du tableau, les bancaires étaient à la fête, UBS bondissait de 1,9% après avoir vu sa recommandation relevée par Kepler Cheuvreux, qui préconise désormais l'achat du titre (buy), devant Credit Suisse (+1,1%) et un peu plus loin Julius Bär (+0,4%).

Richemont (+0,2%) a annoncé le départ fin octobre de son directeur des Maisons de mode et d'accessoires Eric Vallat "pour des raisons personnelles". Le Français était arrivé en juin 2018 au sein du groupe de luxe helvétique pour prendre ce poste nouvellement créé.

Après avoir cartonné dans les premiers échanges, Sonova (+0,1%) ne profitait que mollement d'une recommandation d'achat de la part de Jefferies, qui a également relevé substantiellement son objectif de cours.

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