La Bourse de Paris était retombée à l'équilibre vers 16H15 mais ça rebondit de +0,4% vers 5.540 grâce à la résilience de Wall Street qui semble se remettre finalement bien mieux et plus vite que prévu d'une décision de la FED jugée trop timorée par certains et mal justifiée (tant sur le fond que sur la forme) par beaucoup d'autres.

Le CAC40 avait démarré le mois d'août du bon pied : il a longtemps évolué au sein d'une fourchette 5.540/5.550 et il pourrait réintégrer son ancien corridor 5.550/5.620 avec l'appui de Wall Street et d'un Nasdaq qui gagne +1% (pertes de la veille quasiment effacés) ou d'un Dow Jones à +0,5%.

L'Euro-Stoxx50 (+0,2% à 3.475) flirte également avec l'ancien support des 3.480 (qu'il a testé vers 12H30).

Les marché obligataires poursuivent également leur cours aux records avec un Bund à -0,4550% ou une OAT à -0,1800%.

La Fed se refuse à évoquer l'entame d'un cycle de réduction du loyer de l'argent mais laisse la porte ouverte à un nouvel assouplissement si les chiffres de l'inflation s'avèrent trop faible ou que des signaux de stress économiques se manifestent.

'Il est évident que Powell & Co. ne veulent pas s'engager sur un calendrier de baisses des taux, ce qui a déçu le marché et laisse deviner une approche plutôt restrictive ('hawkish') selon nous', estiment aujourd'hui les analystes de Danske Bank.

'De manière assez surprenante, la Fed a également décidé de mettre fin à son programme de réduction du bilan, et ce avec deux mois d'avance', fait remarquer la banque danoise.

Cette déception - ou syndrome du 'fait accompli' - s'est soldé par la pire séance à Wall Street depuis le 31 mai, l'indice Dow Jones ayant lâché plus de 1,2% au terme des échanges hier soir... mais ces replis n'ont pas empêché les 3 principaux indices US de conclure le mois de juillet sur un gain mensuel de +0,5 à +1%.

Côté 'stats', cette première séance du mois d'août a été marquée en Europe par la publication des indices d'activité PMI pour l'industrie manufacturière.
Il se replie de 47,6 en juin à 46,5 en juillet, signalant ainsi sa plus forte contraction depuis décembre 2012.

Outre-Atlantique, l'ISM se dégrade également, de 51,7 vers 51,2, ce qui déjoue un consensus plus optimiste, à 52.
Autre déception, les dépenses de construction ont enregistré une chute surprise de -1,3% en juin.
Le Département américain du Travail a dénombré 215.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage la semaine dernière, contre 207.000 la précédente (chiffre révisé de 206.000 annoncé initialement).

La moyenne mobile sur quatre semaines a quant à elle été mesurée à 211.500, en baisse de 1.750 par rapport à la semaine précédente.
Le nombre de chômeurs percevant régulièrement des indemnités s'est accru de 22.000 à 1.699.000 la semaine précédente.

Sur le front des changes, la stratégie de la demi-mesure sur les taux a provoqué ce midi une nouvelle avancée du Dollar qui progressait de +0,4% face à l'Euro: à 1,1030, il affiche un nouveau zénith annuel.
Après les 'stats' US, il recède de son avance et retombe vers 1,1060/Euro.

La fermeté du Dollar fait un peu d'ombre à l'Or qui cède -0,6% vers 1.426$.
Le pétrole recule encore plus nettement, de -2,15% à 63,8$ pour le Brent coté à Londres, le 'WTI' chute de -2,8% à New York.

Au Royaume-Uni, le comité stratégique de la Banque d'Angleterre (BoE) se réunit aujourd'hui, un événement important en vue de la sortie programmée du pays de l'Union Européenne en date du 31 octobre.

Société générale s'impose en tête du CAC40 avec +5,4%, signalant peut-être un changement de la tendance pour ce secteur délaissé : depuis le début de l'année en effet, si l'Euro Stoxx 50 a pris 16%, l'indice sectoriel Euro Stoxx Banks s'est tassé de 0,5%.
Essilor-Lucottica (+4,3%) continue d'être plébiscité au lendemain de l'annonce du rachat de Grand optical.

Airbus prend +1%, alors que le Credit suisse a salué ce matin les comptes semestriels publiés par le groupe. L'objectif de cours est relevé de 130 à 140 euros.
L'expert du Crédit Suisse rehausse également de 63 à 65 sa prévision de livraisons mensuelles d'A320 à horizon 2022 (Air-France-KLM vient d'en commander 60. Il a aussi relevé ses projections de résultat d'exploitation entre 2020 et 2022.

Du coté des valeurs à Paris, Société Générale a publié un résultat net part du groupe sous-jacent en baisse de 6,4% à 1.247 millions d'euros au deuxième trimestre 2019, mais un résultat brut d'exploitation sous-jacent en progression de 2,3% à 2.132 millions.

AXA a dévoilé au titre du premier semestre 2019 un résultat net en diminution de 19% (à changes constants) à 2,3 milliards d'euros, mais un résultat opérationnel en progression de 7% à 3,6 milliards, soit un BPA opérationnel en hausse de 10% à 1,46 euro.

Veolia a annoncé un résultat net courant part du groupe de 352 millions d'euros et un EBITDA de 2.002 millions pour les six premiers mois de l'année, en hausses respectives de 7,2% et de 5,4% à change constant.

Veolia a également annoncé la cession de ses réseaux de chaleur et de froid aux Etats-Unis pour 1,25 milliard de dollars à Antin Infrastructure Partners.


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