La Bourse de Paris (+0,09%) finit quasi inchangée à 4.889 après avoir oscillé entre une perte de -0,6% (en moyenne) ce matin et un gain de +0,2% au mieux cet après-midi... le tout dans des volumes dignes d'un mois d'août avec 1,6MdsE négociés à 17H29 et 2,17MdsE à 17H36.
Le CAC40 affiche ainsi un gain hebdomadaire d'environ +2% (l'Euro-Stoxx50 fait un peu mieux avec +2,35%, grâce aux +0,37% affichés ce vendredi, dans le sillage du DAX30 qui se détache avec +0,65%).

Le marché parisien s'est prudemment redressé après la publication des chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis, le principal rendez-vous 'macro' d'une semaine particulièrement chargée en statistiques (qui se solde par un gain hebdo de +1,8% à Paris, grâce à la séance de mardi).

A Wall Street, pas de 8ème hausse d'affilée pour le Nasdaq qui s'effrite de -0,2%... mais la séance est loin d'être terminée, tout reste possible (vers 17H, le Nasdaq a inscrit un nouveau zénith à 11.126Pts): un 5ème record absolu consécutif et un 5/5 à la hausse en hebdo.

Wall Street reste prudent avec le regain des tensions géopolitiques entre les Etats-Unis et la Chine, lesquelles se sont encore exacerbées après la signature, par le président américain Donald Trump, de décrets interdisant aux résidents américains de réaliser toute transaction avec la maison-mère de l'application vidéo TikTok.

'Les risques d'un affaiblissement des mesures de soutien à l'économie et d'une prolongation de l'épidémie constituent des menaces susceptibles de faire dérailler le solide rallye des marchés', rappelle BlackRock.

James Hatzius, le stratège en chef de Goldman Sachs est plus optimiste : au-delà des petits nuages du court terme, le marché restera conditionné par le soutien de la FED puisqu'il anticipe des taux zéro jusqu'en 2025 et une poursuite des achats d'actifs ('QE'), bien au-delà d'un éventuel 'retour à la normale' en matière de croissance.

Le rapport NFP sur les créations d'emplois US du mois de février s'avère 'meilleur que prévu' (ils le sont tous depuis avril) avec 1.763 millions de créations d'emplois, contre 1.5 million anticipé en moyenne.

Cela représente une division par plus de 3 par rapport aux 4.791 millions d'emplois (révisé en baisse de 4.8 millions, un écart marginal) du mois de juin. Les chiffres de mai sont révisés en légère hausse, de 2,699 à 2,725 millions.

Le taux de chômage a reculé de vers 10.2%, contre 11,1% en juin et 10.6% anticipé (à comparer à un pic de 14,7% en avril).

Enfin, les salaires horaires moyens ont progressé de +0,2% contre-0,5%, le taux de population active s'établit à 61,4%.

Ce 'NFP' est donc meilleur que prévu à tous les niveaux mais il ne déclenche pas de vague d'euphorie comme ce fut observé lors des publications précédentes.

Le dernier chiffre de la semaine est paru à 16H: les stocks des grossistes aux Etats-Unis ont diminué au mois de juin, ce qui signifie que les entreprises ont poursuivi leur mouvement de déstockage, selon des statistiques parues vendredi.

Le Département du Commerce a fait état d'un recul de 1,4% des stocks de grossistes. Les stocks du mois de mai ont en outre été révisés pour faire apparaître une diminution de 1,2% (le consensus tablait sur une baisse de 2%).

Le Dollar en profite pour accélérer son rebond de la matinée: il double ses gains à +0,9% et teste 1,1770/E, l'or consolide de -1,5% vers 2.024$/Oz.

En Europe, la matinée a été animée par les dernières publications de résultats et les chiffres de la production industrielle en France.

En juin 2020 en France, la production continue de se redresser dans l'industrie manufacturière (+14,4% après +22,2% en mai), comme dans l'ensemble de l'industrie (+12,7% après +19,9% en mai), selon les données CVS-CJO de l'Insee.

Le déficit commercial de la France s'établit à 20,4 milliards d'euros sur le deuxième trimestre 2020 (dont -7,96MdsE au mois de juin), se creusant ainsi de 6,9 milliards par rapport au trimestre précédent, selon l'administration des douanes.

Sur le front des valeurs: pas un seul écart supérieur à 1,8% à la hausse comme à la baisse (Danone perd -1,8%, Airbus gagne +1,4% et annonce avoir livré 245 appareils depuis le début de l'année, soit une moyenne de 30 par mois).

Après la publication du 1er semestre 2020 d'Accor, Crédit Suisse abaisse son EBITDA sur 2021 et 2022 de 13% et 7% et abaisse son objectif de cours de 21 E à 19,30 E sur le groupe hôtelier. Le bureau d'analyses confirme également son conseil à sous pondérer.

Suite à l'annonce des résultats d'AXA, Oddo confirme son conseil à l'achat sur la valeur avec un objectif de 24 E. Oddo souligne que les revenus du groupe ont été de 52,4 MdE au 1er semestre (-10% en publié, +2% à données comparables) proche du consensus.



Copyright (c) 2020 CercleFinance.com. Tous droits réservés.