BRATISLAVA, 2 janvier (Reuters) - Le Premier ministre slovaque Robert Fico a exhorté lundi ses pairs européens à en finir avec "l'aventurisme" des référendums nationaux, estimant que ces consultations constituent une menace contre l'Union européenne et l'euro.

Au sortir d'une année marquée par la victoire du Brexit au référendum britannique du 23 juin et par la démission de Matteo Renzi en Italie à la suite de l'échec de son référendum constitutionnel, Fico a demandé "aux dirigeants de l'UE de mettre un terme à des aventures comme les référendums britannique et italien sur des questions nationales".

"La Grande-Bretagne n'est pas un pays de la zone euro mais l'Italie a un énorme impact sur le secteur bancaire, sur l'euro. Que ferons-nous s'il y a un référendum en Italie sur l'euro et que les citoyens italiens décident qu'ils n'en veulent plus ?", a poursuivi le Premier ministre slovaque, dont le pays a transmis le 1er janvier à Malte la présidence tournante de l'UE.

Ses propos sont aussi à usage intérieur: le Parti populaire, petite formation d'extrême droite, a lancé une pétition pour obtenir l'organisation d'un référendum sur l'appartenance de la Slovaquie à l'UE et à l'Otan. (Tatiana Jancarikova; Henri-Pierre André pour le service français)