L'économie française devrait avoir progressé légèrement plus que prévu au dernier trimestre 2023, grâce aux secteurs des services et de l'industrie, a déclaré la banque centrale mercredi.

La deuxième plus grande économie de la zone euro aurait progressé de 0,2 % par rapport au trimestre précédent, au cours duquel elle s'était contractée de manière inattendue de 0,1 %, a indiqué la Banque de France dans son enquête mensuelle de conjoncture réalisée entre le 20 décembre et le 5 janvier auprès d'environ 8 500 entreprises.

Cela représente un progrès par rapport aux prévisions de croissance du mois dernier, qui avaient été ramenées à 0,1 %, contre 0,1-0,2 % précédemment.

La croissance industrielle de décembre a constitué une "surprise positive" et, avec la croissance des services, devrait aider à compenser les baisses dans la construction et l'énergie, cette dernière étant attribuée à des températures plus élevées que d'habitude au début du trimestre, a déclaré la banque.

En janvier, les services et l'industrie devraient continuer à croître, bien qu'à un rythme plus lent, et la construction devrait continuer à se contracter.

À l'approche de la période de révision annuelle des prix, 18 % des chefs d'entreprise prévoient d'augmenter les prix dans l'industrie, contre 16 % dans la construction et 23 % dans les services, soit moins qu'en janvier de l'année dernière.

Les responsables politiques de la Banque centrale européenne ont déclaré plus tôt ce mercredi que la zone euro dans son ensemble pourrait avoir été en récession au dernier trimestre, et que les perspectives à court terme restaient faibles.

Si le taux du produit intérieur brut (PIB) de la France au quatrième trimestre est confirmé par l'office des statistiques INSEE, la banque a déclaré qu'elle relèverait son estimation de croissance pour 2023 à 0,9 %, contre 0,8 % précédemment.

L'INSEE devrait publier les chiffres préliminaires du PIB du quatrième trimestre le 30 janvier.

Pour le premier semestre 2024, l'INSEE a prévu une croissance de seulement 0,2 % aux premier et deuxième trimestres, tandis que la banque centrale a estimé que l'économie ne se redresserait qu'en 2025, car le ralentissement de l'inflation devrait entraîner une reprise des dépenses de consommation en 2024, ce qui porterait la croissance économique globale à 1,3 % en 2025 et à 1,6 % en 2026.

Il n'y a pas de changement dans les prévisions de la banque pour le début de cette année, a-t-elle ajouté mercredi. (Reportage de Piotr Lipinski, édition de Mark Potter)