PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes, hormis celle de Londres, reculent jeudi en début de séance après une avalanche de résultats de sociétés et dans l'attente des décisions de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), qui devrait opérer une nouvelle forte hausse de ses taux.

À Paris, le CAC 40 perd 0,56% à 6.240,94 points vers 07h55 GMT. À Londres, le FTSE 100 prend 0,22% et à Francfort, le Dax recule de 0,35%.

Les marchés européens prendront acte à 12h15 GMT des décisions de la BCE dont il est grandement attendu qu'elle relève ses taux de trois quarts de points.

Les investisseurs seront très attentifs aux commentaires de sa présidente, Christine Lagarde, à la recherche de la moindre allusion sur les futures hausses de taux.

Les conséquences du ralentissement économique et de la remontée rapide des taux sur les entreprises et sur plusieurs indicateurs économiques alimentent les spéculations sur un éventuel ralentissement du resserrement monétaire des grandes banques centrales dans un avenir proche.

"Nous pensons que Christine Lagarde laissera entendre qu'il est de plus en plus probable que les taux devront être relevés en territoire restrictif et que le rythme des hausses sera plus lent après le geste fort" attendu ce jour, a déclaré UniCredit dans une note.

Dans l'actualité riche des résultats, Carrefour (+5,33%) est en tête du CAC 40 après avoir relevé son objectif de cash-flow libre net.

Autre acteur de la grande distribution, Casino bondit de 21% après avoir fait état d'une croissance des ventes et d'une amélioration de sa dette.

TotalEnergies s'adjuge 2,32% et Shell 4,11% après leurs résultats trimestriels en hausse grâce à l'augmentation du prix des hydrocarbures.

Dans le rouge, STMicroelectronics cède 4,74%, le fabricant de puces s'attendant à un ralentissement de la croissance des ventes en fin d'année.

À Zurich, Credit Suisse chute de 8,06% après avoir annoncé une vaste restructuration de ses activités, notamment de sa banque d'investissement, qui entraînera la suppression de milliers de postes et une importante augmentation de capital.

(Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)