S&P a privé vendredi soir les Etats-Unis de leur triple A, abaissant la note de leur dette souveraine à AA+, semant un vent de panique chez les investisseurs.

La Bourse saoudienne, la plus importante du monde arabe, a flanché dès samedi, tombant de 5,5% à un plus bas de cinq mois avant d'afficher une hausse infime de 0,08% à la clôture de dimanche.

A Oman, le principal indice a perdu 1,9% à un plus bas de deux ans, tandis que la place de Bahreïn a cédé 0,33% et que celle d'Abu Dhabi a abandonné 2,5%.

A Koweït City la Bourse a reculé de 1,6%. Au Qatar, elle a reculé de 2,5%.

Mais c'est à Tel Aviv que le repli a été le plus prononcé avec une chute de 6,99% enregistré par l'indice TA-25 israélien. Le TA-100, plus large, a quant à lui fondu de 7,2%.

Il a d'ailleurs fallu attendre près d'une heure pour assister aux premiers échanges sur la place financière israélienne, les coupe-circuit s'étant enclenchés alors que la Bourse perdait déjà plus de 5% en avant-Bourse.

Les investisseurs israéliens craignent que la crise de la dette américaine échappe à tout contrôle et qu'elle se traduise ensuite par une plongée en récession de la première économie mondiale, explique Zach Herzog de Psagot Brokerage.

"L'économie israélienne ne sortirait pas indemne d'une plongée des Etats-Unis en récession. Nous sommes dépendants des exportations de biens et de services", a-t-il expliqué à Reuters, soulignant que les exportations représentent 45% du PIB d'Israël et que pour les deux-tiers elles vont vers les Etats-Unis et l'Europe.

Tova Cohen à Tel Aviv et Stanley Carvalho à Abu Dhabi, Nicolas Delame pour le service français