PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont entamé jeudi le deuxième trimestre sur une note positive, l'annonce par Joe Biden de son plan d'investissements dans les infrastructures américaines l'emportant sur le retour au confinement national en France.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,14 % à 6.075,51 points vers 07h35 GMT. A Londres, le FTSE 100 prend 0,38% et à Francfort, le Dax avance de 0,48%.

L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,36%, le FTSEurofirst 300 de 0,28% et le Stoxx 600 de 0,33%.

Les valeurs de croissance profitent de la présentation par le président américain d'un plan de plus de 2.000 milliards de dollars (1.700 milliards d'euros) de modernisation des infrastructures des Etats-Unis, ce qui devrait donner un nouveau coup de fouet à la croissance.

La Maison blanche pourrait en outre dévoiler dans les semaines à venir de nouveaux projets économiques d'un montant global de 2.000 milliards de dollars.

Cette perspective prend le pas sur celle d'un nouveau confinement national de quatre semaines en France pour tenter de limiter l'impact de la troisième vague de l'épidémie de COVID-19, une mesure dont l'impact économique est encore difficile à évaluer.

La séance sera animée par les chiffres définitifs des enquêtes PMI dans le secteur manufacturier en Europe puis par ceux des inscriptions au chômage aux Etats-Unis.

VALEURS

Le secteur européen des hautes technologies (+1,23%) affiche la plus forte progression du début de séance, après les prévisions supérieures aux attentes du fabricant américain de semi-conducteurs Micron Technology et l'annonce par TSMC d'un plan d'investissements de 100 milliards de dollars sur trois ans.

STMicroelectronics gagne 0,92%, ASM International 4,84% et Infineon 1,37%.

Dans l'actualité des fusions-acquisitions, Vinci prend 2,72% après l'annonce du rachat des activités d'énergie de l'espagnol ACS (-0,92%) pour environ 4,9 milliards d'euros.

A la baisse, Atos chute de 13,41% après l'annonce de la découverte de "défaillances du contrôle interne" dans deux filiales aux Etats-Unis.

Sodexo perd 1,32% après la publication de ses résultats semestriels, plusieurs analystes jugeant les prévisions décevantes.

EN ASIE

À la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a fini en hausse de 0,72%, grâce entre autres à une vague d'achats sur le secteur des semi-conducteurs après les prévisions supérieures aux attentes de l'américain Micron. Tokyo Electron a par exemple gagné 4,68%.

En Chine, le SSE Composite de Shanghai a pris 0,71% et le CSI 300 des principales capitalisations du pays 1,24%, malgré la baisse de l'indice PMI manufacturier Caixin-Markit, à 50,6 contre 50,9 en février, son plus bas niveau depuis avril dernier.

A WALL STREET

Les contrats à terme sur les principaux indices américains préfigurent pour l'instant une ouverture proche de l'équilibre pour le Dow Jones et le Standard & Poor's 500 et en hausse de 0,8% environ pour le Nasdaq.

Mercredi, avant la présentation du plan Biden pour les infrastructures, le Dow Jones a reculé de 0,26% à 32.981,55 points mais la progression des valeurs technologiques a permis au S&P-500 de gagner 0,36% à 3.972,90 et au Nasdaq Composite d'avancer de 1,54% à 13.246,87.

TAUX

Les rendements de référence de la zone euro sont pratiquement stables, à -0,292% pour le Bund allemand à dix ans.

Son équivalent américain recule d'un peu plus de deux points de base à 1,7161% et efface ainsi la quasi-totalité de la hausse enregistrée la veille en réaction à la présentation du plan d'investissements publics de Joe Biden.

CHANGES

Le dollar recule un peu (-0,08%) mais reste proche du plus haut de près de cinq mois touché mercredi, toujours soutenu par la perspective d'une croissance de l'économie américaine plus vigoureuse que celle des autres grandes économies de la planète.

L'euro se traite autour de 1,1740 dollar après être revenu en début de journée à 1,1705.

PÉTROLE

Le marché pétrolier efface une partie de ses pertes de mercredi, avant une réunion ministérielle de l'Opep et de ses alliés qui pourrait reconduire une nouvelle fois les mesures d'encadrement de la production en vigueur face aux craintes sur la demande.

Le Brent gagne 0,78% à 63,23 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,81% à 59,64 dollars.

(édité par Patrick Vignal)

par Marc Angrand