NATIONS UNIES, 16 octobre (Reuters) - Le Conseil de sécurité des Nations unies doit se prononcer lundi deux projets de résolution rivaux concernant Israël et Gaza, portant essentiellement sur la situation humanitaire, mais il n'est pas certain que l'un ou l'autre ait une chance d'être adopté.

Les projets de texte ont été présentés par la Russie et le Brésil. Pour être adoptée, une résolution doit recueillir au moins neuf voix sur les quinze des membres du Conseil et ne pas faire l'objet d'un veto de la part de la Grande-Bretagne, de la Chine, de la France, de la Russie ou des États-Unis, les cinq membres permanents.

Les États-Unis ont traditionnellement protégé leur allié Israël au sein du Conseil de sécurité. Un porte-parole de la mission américaine aux Nations unies a refusé de commenter les votes.

Le projet russe appelle à un cessez-le-feu humanitaire, tandis que le projet brésilien propose des trêves humanitaires pour permettre l'accès de l'aide. Tous deux condamnent la violence et les hostilités contre les civils ainsi que tous les actes de terrorisme et appellent à la libération des otages.

Le projet brésilien condamne le Hamas pour ses attaques contre Israël, alors que le projet russe ne nomme pas l'organisation qui a attaqué Israël le 7 octobre.

Sans nommer Israël, le texte brésilien plaide également pour que soit annulé l'ordre israélien de déplacer les civils et le personnel de l'ONU du nord vers le sud de la bande de Gaza.

"Nous sommes convaincus que notre projet répond mieux aux besoins humanitaires de la population civile de Gaza et ne contient pas d'éléments politiques susceptibles de diviser les membres du Conseil de sécurité de l'ONU et d'affecter son rôle dans le règlement de la crise", a déclaré l'ambassadeur adjoint de la Russie à l'ONU Dmitry Polyanskiy sur X, anciennement Twitter.

Israël a juré d'anéantir le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, après que ses combattants ont pris d'assaut des villes israéliennes, tué 1.300 personnes et pris des otages lors de la pire attaque contre des civils dans l'histoire d'Israël.

Israël se prépare à une offensive terrestre à Gaza et soumet la bande au bombardement le plus intense de son histoire, plaçant l'enclave en état de siège total. Les autorités de Gaza affirment qu'au moins 2.750 personnes ont été tuées.

Les forces israéliennes ont poursuivi leurs bombardements sur Gaza lundi, après l'échec des efforts diplomatiques visant à instaurer un cessez-le-feu pour permettre aux détenteurs de passeports étrangers de quitter l'enclave palestinienne assiégée et d'y acheminer de l'aide.

(Reportage Michelle Nichols, version française Corentin Chappron, édité par)