Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a démarré en légère hausse (+0,15%) jeudi, après des annonces sans surprise la veille de la Réserve fédérale américaine (Fed) et avant la première réunion de politique monétaire de Christine Lagarde à la tête de la BCE.

Vers 09H30 (08H30 GMT) l'indice CAC40 prenait 9,03 points à 5.869,91 points. La veille, il avait fini en légère hausse de 0,22%.

Les annonces de la Fed mercredi n'ont pas déchaîné les marchés, les taux restant inchangés comme prévu pour la fin d'année et ce après trois baisses en 2019.

Et cette pause pourrait se prolonger tout au long de l'année 2020, a laissé entendre le patron de l'institution Jerome Powell.

"Le discours de M. Powell reste très accommodant, il indique clairement que la politique monétaire entre dans une longue phase de +pause+", pointe Christian Parisot analyste chez Aurel BGC.

Jeudi, ce sera au tour de la Banque centrale européenne de tenir sa réunion de politique monétaire, la première pour sa nouvelle patronne Christine Lagarde.

Mais là encore, pas de grande nouvelle à attendre étant donné que les taux sont déjà au plus bas et qu'un programme de rachat d'actifs de 20 milliards d'euros par mois a été relancé le mois dernier.

"Cette conférence de presse va surtout permettre à la Française d'affirmer son style. Contrairement à Mario Draghi qui n'a eu aucun problème à la fin de son mandat à s'opposer à la minorité bruyante du Conseil des gouverneurs, nous pensons qu'elle va essayer d'avoir une approche plus consensuelle", prédit Christopher Dembik,responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

"Si la situation macroéconomique en zone euro devait se dégrader dans le courant de l'année 2020, il est probable qu'elle optera plutôt pour une nouvelle baisse des taux, qui soulèvera moins d'opposition de la part de l'Allemagne, que pour un accroissement du programme de rachats d'actifs", ajoute t-il.

Air France démarre fort

Dernière actualité au menu de la journée et non des moindres: les élections britanniques où le scrutin s'annonce serré entre les conservateurs pro-Brexit de Boris Johnson et les travaillistes de Jeremy Corbyn qui souhaitent organiser un deuxième referendum sur le sujet.

Les premiers résultats sont attendus vers 22H00 GMT, mais "les différents scénarios semblent avoir partiellement été anticipés par les marchés", estime Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Du côté des indicateurs, les investisseurs ont pris connaissance de l'inflation en Allemagne, confirmée à 1,1% en novembre sur un an ainsi qu'en France où elle se situe dans la même fourchette (+1%).

En matière de valeurs, Air France-KLM démarrait fort (+2,32% à 10,59 euros), porté par sa commande de dix Airbus A350-900 supplémentaires, un contrat d'un montant de 3,17 milliards d'euros au prix catalogue.

Les déclarations du président d'Engie, Jean-Pierre Clamadieu afin d'exclure tout scénario de démantèlement du groupe et de calmer le jeu sur des rumeurs de départ de la directrice générale, Isabelle Kocher, n'ont pas suffi à rassurer les marchés, puisque le titre cédait 0,89% à 14,51 euros.

Vinci reculait de 0,77% à 98,22 euros, après avoir inauguré mercredi à Salvador de Bahia un aéroport agrandi et modernisé après des travaux de 160 millions d'euros.

L'Oreal grappillait 0,12% à 254,70 euros après avoir annoncé qu'il allait commercialiser des produits de beauté de la marque Prada.

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