Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris prenait 0,04% vendredi peu après l'ouverture, terminant mollement la semaine dans un contexte de nouveau recul à Wall Street au lendemain d'une réunion de la Banque centrale européenne centrée sur la forte progression récente de l'euro.

Vers 09H20 (07H20 GMT), l'indice Parisien gagnait 1,84 point à 5.025,77 points. La veille, l'indice Parisien avait régressé de 0,38%, sans élan après la réunion de l'institution.

Après avoir conduit les indices américains à des sommets historiques, les grands groupes technologiques des Etats-Unis connaissaient un début de mois de septembre chaotique avec le plongeon de leurs actions en Bourse.

Ces reculs ont un effet sur l'ensemble des places européennes, qui surveillent nerveusement Wall Street depuis la rentrée: vendredi matin, le Dax allemand perdait encore 0,22% et le FTSE 100 à Londres 0,04%.

Ce nouveau recul de Wall Street est venu s'ajouter à un certain attentisme des investisseurs suite à une réunion de la Banque centrale européenne jeudi.

"Il n'est pas ressorti grand chose (...) avec un statu quo sur les taux et pas de nouvelle annonce sur un stimulus financier", signale David Madden, analyste marchés pour CMC Markets UK.

L'attention s'est davantage tournée sur le niveau de l'euro qui évolue proche de ses plus hauts depuis deux ans face au dollar, la monnaie américaine étant affaiblie par les programmes très accommodants de la Banque centrale américaine.

Or un euro fort est de nature à entraver l'activité économique et à limiter la hausse des prix, en rendant les importations moins chères.

"La BCE (...) ne semble pas prête à suivre le rythme de la Fed pour tenter de le faire baisser", indique David Madden, analyste pour CMC Markets UK.

Pour le moment le message est clair : +no change+", affirment de leur côté les analysts d'Aurel BGC.

Parmi les valeurs du jour, le constructeur ferroviaire Alstom (+2,22% à 46,55 euros) va faire son entrée dans l'indice phare de la Bourse de Paris, le CAC 40, en lieu et place du groupe hôtelier Accor (-1,35% à 25,65 euros), mis en difficulté par les conséquences de la crise du Covid-19.

Le numéro deux de la restauration collective Sodexo (-0,76% à 65,10 euros), a annoncé vendredi qu'il prévoyait jusqu'à 410 millions d'euros de charges de restructuration et de dépréciations d'actifs au deuxième semestre de 2020, ainsi qu'un ajustement négatif de sa charge d'impôt d'environ 100 millions d'euros.

L'opérateur boursier paneuropéen Euronext (+0,90% à 100,90 euros) a indiqué vendredi qu'il était "en discussion" avec la Caisse des dépôts italienne en vue de faire une offre au groupe boursier britannique London Stock Exchange Group afin de racheter la Bourse italienne.

A la Bourse d'Amsterdam, Altice Europe bondissait de 25% alors que le milliardaire Patrick Drahi veut racheter le solde du capital du groupe de télécoms et de médias et le retirer de la Bourse des Pays-Bas.

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