LA MALBAIE, Canada - Donald Trump a semé le trouble au sommet du G7 en retirant dans la nuit la signature des Etats-Unis du communiqué commun difficilement négocié pendant deux jours par les dirigeants du club des nations les plus industrialisées pour tenter d'afficher un front commun sur le commerce international.

Le président américain avait déjà quitté la réunion organisé à La Malbaie, au Québec, pour rallier Singapour - où il doit rencontrer mardi le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un -, et le texte du communiqué commun avait déjà été diffusé quand il a annoncé sur Twitter avoir demandé à ses représentants de ne pas l'entériner.

Il s'en est pris aux "fausses déclarations" de son hôte, le Premier ministre canadien Justin Trudeau, et a ajouté que son administration se penchait sur des droits de douane sur les automobiles qui envahissent le marché américain.

Justin Trudeau n'a "rien dit qu'il n'ait pas déjà déclaré avant", a réagi le gouvernement canadien dans un communiqué.

A Paris, la présidence française a fait savoir dimanche matin que "la France et l'Europe maintiennent leur soutien au communiqué final du G7, tout comme, nous l'espérons, l'ensemble des membres signataires".

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SINGAPOUR - Donald Trump et Kim Jong-un sont arrivés à Singapour, deux jours avant leur rencontre historique qui pourrait lancer la dénucléarisation de la Corée du Nord et mettre fin à son isolement.

Le président américain et le dirigeant nord-coréen vont également discuter d'un accord de paix 65 ans après la fin de la guerre de Corée.

Donald Trump a atterri à la base aérienne de Paya Lebar à bord d'Air Force One, en provenance du Canada où il a assisté à un sommet du G7 tendu qui a mis en évidence le fossé qui sépare les Etats-Unis et leurs alliés sur de nombreux dossiers.

Interrogé par un journaliste sur son sentiment au sujet de la rencontre de mardi avec le dirigeant communiste, Trump a répondu "très bien". Il s'est ensuite engouffré dans sa limousine pour se rendre dans le centre de Singapour.

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ROME - Le nouveau gouvernement italien n'a aucune intention de quitter la zone euro et va se focaliser sur la réduction de la dette par une relance de la croissance via l'investissement et les réformes structurelles, et non par une politique de déficit budgétaire, déclare le nouveau ministre de l'Economie, Giovanni Tria.

"La position du gouvernement est claire et unanime: il n'est pas question de quitter l'euro", affirme Tria, dans un entretien accordé au Corriere della Sera.

Dans sa première interview depuis sa prise de fonction, il y a une semaine, le ministre ajoute que le nouveau gouvernement, issu de l'accord de coalition entre les protestataires du Mouvement 5 Etoiles et la Ligue (extrême droite), est en outre "déterminé" à éviter que les conditions sur les marchés financiers ne contraignent l'Italie à sortir de l'Union économique et monétaire.

"Ce n'est pas seulement que nous ne voulons pas sortir: nous agirons de manière à ne pas approcher des conditions qui pourraient remettre en question notre présence dans l'euro", poursuit-il.

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MADRID - Des dizaines de milliers de personnes ont formé une chaîne humaine de plus de 200 kilomètres au Pays basque espagnol pour réclamer le droit de voter sur l'indépendance de leur région.

Le référendum du 1er octobre dernier sur l'indépendance en Catalogne et la déclaration unilatérale d'indépendance qui en a résulté se sont terminés par la mise sous la tutelle directe du gouvernement central de Madrid et l'arrestation d'un certain nombre de personnes.

L'ancien Président du gouvernement, le conservateur Mariano Rajoy, a été vivement critiqué pour la manière dont il a traité la crise catalane. Il a été évincé par le socialiste Pedro Sanchez à la faveur d'une motion de censure le 1er juin. A son arrivée à la présidence du gouvernement, Pedro Sanchez a appelé à de nouvelles discussions avec les dirigeants catalans.

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PARIS - Les agriculteurs ont commencé à se mobiliser à l'appel des syndicats FNSEA et Jeunes agriculteurs (JA) pour bloquer raffineries et dépôts de carburant en France, afin de protester contre l'importation de produits agricoles ne respectant pas les mêmes normes de production qu'eux.

Le déclencheur de ce mouvement est l'autorisation donnée au groupe pétrolier Total d'importer de l'huile de palme pour faire tourner sa raffinerie de biocarburants de La Mède, dans les Bouches-du-Rhône.

"Mais la réalité, c'est depuis six mois la signature d'accords commerciaux scélérats qui laissent venir des produits (...) qui ne respectent pas les mêmes conditions de production que les produits français", a expliqué la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, à franceinfo. Elle a notamment cité la viande, le sucre et l'éthanol.

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PARIS - La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn réaffirme dans un entretien accordé au Journal du dimanche qu'"il n'y aura pas de coupes budgétaires sur les plus pauvres" mais laisse présager des révisions des critères d'attribution dans une volonté d'"efficacité".

Au sein du gouvernement, "il n'y a qu'une seule ligne : travailler à l'efficacité de nos politiques sociales", assure-t-elle, alors que le gouvernement peine à apaiser les inquiétudes sur la réforme à venir des aides sociales, malgré les démentis sur d'éventuelles coupes.

"Il n'est pas question de faire des économies sur le dos des pauvres", déclare la ministre des Solidarités et de la Santé, qui doit présenter dans quelques semaines la stratégie du gouvernement en matière de lutte contre la pauvreté.

La prime d'activité sera revalorisée conformément aux engagements d'Emmanuel Macron mais "on peut en revanche interroger sa construction et ses bénéficiaires", souligne Agnès Buzyn.

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PARIS - Le maire Les Républicains de Meaux (Seine-et-Marne), Jean-François Copé, a joint sa voix à celles des élus et cadres du parti de droite héritier de l'UMP qui critiquent de plus en plus ouvertement son président, Laurent Wauquiez.

Laurent Wauquiez, critiqué notamment pour la tonalité d'un tract intitulé "Pour que la France reste la France" distribué ce week-end (), est "seul" et fait des "propositions extrémistes", a-t-il dit au Grand Rendez-vous Europe 1-Les Echos-CNews.

"Ce tract, c'est le dernier stigmate en date de l'état très difficile dans lequel se trouve aujourd'hui la droite de gouvernement", a expliqué Jean-François Copé, qui a lui-même été un temps à la tête de l'UMP.

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MARSEILLE - Un homme de 22 ans a été tué cette nuit d'une rafale de Kalachnikov sur le Vieux-Port de Marseille, a-t-on appris de source policière. Les premières investigations s'orientent vers la piste d'un règlement de comptes.