par Philip Blenkinsop

BRUXELLES, 21 janvier (Reuters) - Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne vont s'entretenir jeudi avec l'objectif de trouver des solutions face aux défis croissants de la pandémie de coronavirus, qu'il s'agisse des variants plus contagieux ou du déploiement des vaccins, avec l'ombre d'une éventuelle fermeture des frontières.

Aucune décision définitive n'est toutefois attendue à l'issue du Conseil européen qui se tiendra à partir de 17h00 GMT, le neuvième rendez-vous de l'UE organisé par visioconférence depuis le début de la crise sanitaire.

L'exécutif à Bruxelles a appelé les dirigeants des "Vingt-Sept" à rester soudés et à accélérer les campagnes nationales de dépistage et de vaccination. La Commission européenne a dit mardi vouloir que 70% des adultes du bloc communautaire soient vaccinés d'ici l'été.

Alors que le rythme des vaccinations est pour le moment assez lent, les pays membres ont exprimé leur inquiétude après avoir appris la semaine dernière que Pfizer, le laboratoire à l'origine de l'un des deux seuls vaccins contre le COVID-19 autorisés dans l'UE, allait temporairement réduire son volume de production. L'Italie a dit envisager une procédure en justice.

La chancelière allemande Angela Merkel a par ailleurs prévenu mardi que Berlin, qui a prolongé les mesures de confinement en Allemagne, pourrait devoir envisager la fermeture des frontières si les autres pays européens n'agissent pas pour endiguer la propagation des variants plus contagieux du coronavirus.

Pour la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, une fermeture pure et simple des frontières n'est ni la voie à suivre, ni une solution aussi efficace que des mesures ciblées contre la pandémie.

L'hypothèse de créer un certificat de vaccination, qui permettrait de rétablir les voyages entre les pays membres de l'UE, est à l'étude mais divise. (avec la contribution de Robin Emmott; version française Jean Terzian)