(Actualisé avec précisions, contexte)

TRIPOLI, 24 janvier (Reuters) - Un diplomate égyptien a été enlevé vendredi par des hommes armés à Tripoli, capitale de la Libye, ont indiqué les autorités quelques heures après l'annonce par une puissante milice libyenne de l'arrestation de son chef en Egypte.

Ce diplomate travaille comme attaché administratif à la mission égyptienne, ont indiqué les ministères libyen et égyptien des Affaires étrangères. Aucun autre détail n'a été fourni pour le moment.

"Des discussions sont en cours pour le faire libérer", a déclaré un porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères.

Son enlèvement est intervenu peu après l'annonce par le Centre d'opération des révolutionnaires libyens, une puissante milice, de l'arrestation de son chef, Chaban Hadia, en Egypte.

Adel al Ghariani, un des chefs de la milice, a précisé que Chaban Hadia avait été arrêté alors qu'il se trouvait en Egypte avec sa famille pour y suivre un traitement médical et que les forces de sécurité avaient pris d'assaut l'endroit où il séjournait.

Adel al Ghariani a démenti que son groupe ait enlevé le diplomate égyptien en représailles mais il a appelé le Caire à libérer rapidement Chaban Hadia.

"Si cela ne se produit pas, alors qu'il y aura une répnse forte de notre part", a déclaré Adel al Ghariani.

Les autorités égyptiennes n'ont pas fait de commentaire pour le moment sur l'arrestation de Chaban Hadia.

Le Centre d'opération fait partie des grandes milices qui ont aidé au renversement de Mouammar Kadhafi en 2011 mais qui a refusé de rendre les armes. Des responsables du gouvernement lui attribuent le bref enlèvement du Premier ministre Ali Zeidan en octobre dernier.

Les étrangers ont été la cible d'enlèvements récemment en Libye. Mercredi, les autorités libyennes ont annoncé la libération d'un Sud-Coréen qui avaient été détenu pendant plusieurs jours par des inconnus armés.

Un professeur américain a été abattu à Benghazi en décembre et en janvier un Britannique et une Néo-Zélandaise ont été retrouvés morts sur une plage dans l'ouest de la Libye, vraisemblablement exécutés. (Ghaith Shennib, Ulf Laessing, Firas Bosalum et Ali Abdelati; Guy Kerivel et Danielle Rouquié pour le service français)