Par Retour de la pression sur les marchés après un début de semaine dernière relativement calme. Les créations d’emploi publiées vendredi ont ravivé les inquiétudes quant à l’activité économique aux Etats-Unis. La procédure mis en place par l’agence Fédérale américaine vis à dis de 17 banques internationales présumées responsables de la crise des subprimes, a également eu un rôle de catalyseur dans cette rechute des actifs risqués.
Indices
Les craintes d’un retour en récession inquiètent les places boursières entrainant des écarts violents. Le CAC 40 a perdu 9% en seulement 12 heures de cotation entrainé par les chiffres américains de l’emploi. L’indice parisien revient tester ses plus bas annuels autour des 3000 points. Même situation avec le DAX qui voit fondre plus de 30% de sa valeur depuis mi-juillet. Les indices américains, ne cotent pas en ce début de semaine mais pourraient repartir également en direction de leurs points bas. (10800/11000 points pour le Dow Jones).
L’inquiétude des investisseurs pouvait se vérifier dans le bon comportement de l’indice Vix qui après avoir touché 50 au pic de la crise estivale, avait entamé une consolidation horizontale sur des niveaux élevés. L’indice devrait reprendre de l’altitude en direction de 50. Notons le « US dollar index » qui tente pour la énième fois de reprendre le chemin de la hausse en s'affranchissant de ses moyennes mobiles. (Voir graphique ci-dessous)
Matières premières
Stabilité sur le plan des matières premières. Seuls les métaux précieux continuent de se distinguer en raison de la faiblesse de la macro-économie mondiale. En effet, l’or reprend le chemin de la hausse, et se dirige vers ses plus hauts au-dessus des 1900 USD. On s’approche du double top sur le métal doré. L’argent fait de même et cote actuellement autour de 43 USD l’once, proche de sa résistance court terme. Les autres matières premières ou agricoles restent en territoire neutre avec peu d’accélérations notoires. Le pétrole demeure enfermé dans une tendance neutre baissière avec des points hauts de plus en plus bas. L’index général CRB rentre quant à lui en tendance baissière. En revanche, la progression du BDI à 1700 s’est poursuivie cette semaine, à 1700 contre 1250 au mois d’août.
Analyse sectorielle
L’actualité concernant le secteur bancaire continue de mettre la pression sur l’indice sectoriel EURO-STOXX BANKS qui se situe au plus bas à 105 points. Cet indice cotait 195 points au début de l’année et affiche plus de 45 % de baisse. La visibilité reste extrêmement faible et la méfiance à son paroxysme. Les secteurs de la chimie et de l’assurance n’offrent pas plus de garantie sur l’évolution à court terme avec des tendances toujours baissières. Enfin, le secteur de l’automobile, bon élève jusqu'à présent, voit son indice européen rétrogradé de 30% depuis mi-juillet.
Marchés des changes
Après une fin de semaine sous pression sur les marchés, les monnaies dites « refuges » ont ravivé l’intérêt des opérateurs. Le dollar a été la vedette et le Franc Suisse qui avait perdu 15% de sa valeur suite à l’intervention de la BNS a également été très apprécié des opérateurs. Ainsi, l’aversion au risque fait son grand retour avant que les autorités, telle que la FED, ne réagissent avec la mise en place d’un nouvel assouplissement monétaire. Seul un évènement de ce type diluerait la valeur de ces monnaies refuges. La monnaie japonaise quant à elle évolue toujours proche de ses plus hauts historiques et a constitué un support majeur. On surveillera de près son évolution dans les prochains jours.
Statistiques économiques
Les opérateurs s’attendaient à une semaine riche en publications et n’ont pas été déçus. Les surprises se sont enchainées dans le mauvais sens du terme. Seul l’ISM manufacturier a su battre les attentes du marché, ressortant à 50.6 contre 48.7 attendu. Lundi, les ventes de logements en cours sont ressorties en repli de 1.3% pour le mois d’août. L’indice de confiance des consommateurs réalisé auprès de 5000 personnes est tombé à 44.5, un record depuis Avril 2009, alors que le marché s’attendait à un chiffre de 52.1. Ensuite, ce sont les chiffres du chômage qui ont particulièrement déçu avec seulement 91 000 emplois créés dans le privé selon l’enquête ADP et aucun créé concernant les emplois non-agricoles alors que le marché attendait vendredi 74 000 créations.
Cette semaine, le marché sera focalisé essentiellement sur l’ISM non manufacturier et mercredi, sur le livre Beige de la FED.
Les supports vont-ils lâcher ?
Le marché est toujours aussi complexe. Il existe un risque de repli sur les indices dû essentiellement au secteur bancaire qui continue d'entraîner l'ensemble de la côte malgré des niveaux de valorisation désormais historiquement faibles. Si les indices européens devaient rompre les seuils majeurs actuellement testés, ces derniers pourraient rapidement revoir les plus bas de mars 2009. Nous serions alors prêts dans le cadre du portefeuille Investisseur à intervenir sur les 20% de liquidités que nous avons fait ces dernières semaines. En trading, nous avons recommencé aujourd'hui à payer quelques titres massacrés.
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