Chers clients,

Malgré des statistiques décevantes aux Etats-Unis, la semaine dernière avait bien débuté pour les principaux indices, mais la tendance s’est brusquement inversée vendredi suite aux inquiétudes au sujet de l’Espagne. L’Eurogroupe était parvenu à un accord pour le sauvetage des banques espagnoles mais le creusement du déficit public, la baisse des prévisions de croissance et l’appel à l’aide d'une région espagnole ont engendré un net retour de l’aversion au risque. Ce début de semaine prend la tournure d’un sell-off d’autant plus que le cas grec refait surface. L’effet contagion dans la zone euro hante de nouveau les esprits.


Indices

Après avoir rallié des zones de résistance majeures (12945 points pour le DOW JONES, 3270 points pour le CAC40), les principaux indices repartent violemment à la baisse. Compte tenu du newsflow actuel, les risques baissiers prédominent. L’indice CAC40 s’attaque en effet à un gap laissé ouvert vers 3070 points et pourrait prochainement effectuer un nouveau test de l’importante zone de soutien des 2950/3000 points. Le DOW JONES revient lui aussi sur la zone des 12450 points, support court terme et le DAX à proximité des 6250 points.


Matières premières

La tendance haussière persiste sur les céréales suite aux mauvaises conditions climatiques sur la planète qui modifient la variable « offre ». En plus de la sécheresse aux Etats-Unis, c’est le Canada (maïs) et la Russie (blé) qui annoncent des productions en baisse pour les mêmes causes. Aidé par le pétrole, le CRB s’est vu propulser sur les 305 points après un plus bas à 267.

Les métaux précieux continuent de marquer une nette désaffection de la part des investisseurs ; l’or, l’argent, le platinium restent sur leurs bornes techniques inférieures annuelles, certes sans accélération et sans volatilité.


Analyse sectorielle

L’indice Eurostoxx banks enfonce ses plus bas historiques dans la lignée des craintes au sujet de l’Espagne. La majorité des titres français reviennent sur leur support moyen terme et perdent en moyenne 10% sur les dernières séances. Les problèmes du secteur sont focalisés en Europe, alors qu’aux Etats-Unis la majorité des acteurs publient au dessus des attentes. Les établissements américains sont peu exposés à l’Europe comme le montre le graphique de performance ci-dessous.


Performance de l’Euro Stoxx banks / DJ US Banks



en orange : indice DJ US BANKS
en blanc : indice EURO STOXX BANKS


Pour le moment, la majorité des publications sont au dessus des attentes aux Etats-Unis (perspectives prudentes des analystes), cette tendance reste à confirmer cette semaine en France.

Les publications de la semaine :

Mardi : Apple, Faurecia, SAP

Mercredi : Arcelormittal, Peugeot, Boeing, Caterpillar, Pepsi, Visa

Jeudi : Alcatel-Lucent, Cap Gemini, France Telecom, L’oreal, LVMH, PPR, Saint Gobain, Sanofi, Technip, Vallourec, Exxon, Facebook, Volkswagen

Vendredi : Danone, EADS, Lafarge, Michelin, Renault, Total, Chevron


Marchés des changes

La pression continue de s’exercer sur l’euro avec la montée des taux de refinancement des pays du sud de l’Europe. Les cambistes demeurent baissiers sur la monnaie unique et chaque reprise technique constitue un prétexte pour reprendre leurs positions de fond à la vente. La dégradation se renforce contre le dollar sous les 1.21 et surtout contre le yen sous les 95, un plus bas depuis plus de 11 ans.
Cette baisse de l’euro affaiblit, par conséquent, le franc suisse contre le billet vert (proche de la parité alors que le taux de change était en début d’année à 0.9 franc suisse contre un dollar) et contre la monnaie japonaise (79 yens contre un franc suisse).


Statistiques économiques

En fin de semaine, les craintes concernant les dettes souveraines ont entrainé un vent de panique. La forte augmentation des taux espagnols lors de nouvelles émissions obligataires, la demande d’aide d’une région à Madrid ainsi que des mauvais indicateurs américains (chômage, indice Philly Fed et ventes de maisons inférieures aux attentes) ont amplifié la pression vendeuse.

En plus des nombreuses publications d’entreprises, les investisseurs seront attentifs à l’indice PMI des directeurs d’achats dévoilé en Chine, en Europe et aux Etats-Unis, ainsi qu’à l’indice IFO sur le climat des affaires. Les commandes de biens durables, l’indice de confiance des consommateurs du Michigan et le PIB annualisé seront publiés aux Etats Unis. En Europe, on surveillera les émissions obligataires italiennes de jeudi et vendredi et on prendra connaissance du taux de chômage espagnol vendredi attendu aux alentours de 25%.


Nouvel échec de reprise

Les différentes « zones de distribution » techniques des indices majeurs ne sont toujours pas franchies à la hausse (ex : CAC à 3270 points). Ce blocage montre que les inquiétudes ne sont pas encore totalement dissipées. L’arrivée de « vents contraires » à la progression des cours replace les investisseurs dans le doute. Certes les valorisations sont attrayantes mais les perspectives sont clairement floues et le comportement des opérateurs se matérialise par le manque de consensus acheteur durable ou manque de relais à l’occasion de relance technique. Les investisseurs interviennent davantage pour viser des cibles à court terme et non plus moyen terme ; ce qui caractérise la nature spéculative des interventions.

Dans le cadre du portefeuille investisseur, nous avons vendu le titre CGG Veritas après un bon parcours (+11%) pour alléger le portefeuille puis nous avons sorti la ligne Transgene. Ce titre, de part sa notation Surperformance, ne correspond plus aux critères imposés à la gestion du portefeuille investisseur. En revanche, nous conservons notre couverture qui protège les actions détenues.