Lagardère trébuche en bourse après les révélations du Monde
Dans un court communiqué publié samedi, Lagardère a "fermement" contesté "tout achat de vote et, plus généralement, toute d'infraction ou irrégularité mentionnée dans l'article du Monde". La société a ajouté qu'elle "respect[ait] la loi et se défendra vigoureusement contre toute allégation contraire".
"Lagardère SA déplore enfin la fuite dans la presse d'informations qui résulteraient d'une procédure d'instruction, en méconnaissance du secret de l'instruction qui est protégé pénalement, et a demandé à ses conseils d'engager toute procédure judiciaire en conséquence de cette violation", a ajouté le groupe dans son communiqué.
Cette procédure fait suite à une plainte déposée en février dernier par Amber Capital, le fonds activiste actionnaire de Lagardère SA, qui réclamait le changement de statut de la société pour mettre fin au système de commandite. Il était soutenu dans sa quête par Vivendi, autre actionnaire de référence du groupe.
Fin avril, soit à peu près au même moment que l'ouverture de l'information judiciaire du PNF, le groupe d'Arnaud Lagardère faisait la paix avec ses actionnaires en acceptant d'abandonner la commandite, qui permettait au dirigeant de garder un veto sur toutes les décisions du groupe avec seulement 7% du capital, pour se transformer en société anonyme. En échange, l'homme d'affaires a vu sa participation portée à 14% et a été élu PDG de la nouvelle société.