Le bénéfice net est ressorti à 1,252 milliard d'euros, en hausse de 39% sur un an, contre 872 millions d'euros attendus selon un consensus de quatre analystes.

"Nous sommes en bonne voie pour dégager un bénéfice net plus élevé en 2018 et par conséquent verser un dividende très généreux en numéraire", a déclaré l'administrateur délégué Carlo Messina lors d'une téléconférence sur les résultats.

Intesa Sanpaolo a confirmé qu'elle distribuerait 85% de ses profits cette année sous forme de dividendes et dit que ses résultats trimestriels montrent qu'elle est en bonne voie pour dégager cette année des bénéfices supérieurs aux 3,8 milliards réalisés l'année dernière.

"C'est un très bel ensemble au niveau des revenus grâce au trading, aux revenus nets d'intérêt et aux commissions, avec un coût du risque très faible", a commenté un courtier milanais qui a requis l'anonymat.

L'action Intesa Sanpaolo a terminé sur un repli de 0,57% à la Bourse de Milan à 3,1435 euros, surperformant nettement l'indice sectoriel des banques italiennes qui a perdu 2,1% en raison des craintes des investisseurs face aux nouveaux signes de blocage politique dans la péninsule, plus de deux mois après les élections législatives.

Intesa Sanpaolo a repositionné ses activités au cours des dernières années au détriment de ses métiers traditionnels de prêts et en faveur d'activités rémunérées par des commissions comme la gestion d'actif et l'assurance.

Messina a dit s'attendre à une tendance très positive dans la gestion d'actifs cette année.

"C'est un métier où la taille est importante et nous voulons être leader. Nous sommes toujours à la recherche d'un partenaire potentiel", a-t-il ajouté.

En février, la banque avait dit qu'elle cherchait à nouer un partenariat avec un acteur global de la gestion d'actifs cette année, tout en conservant une participation majoritaire dans l'entité qui en résulterait.

Messina, à la tête d'Intesa Sanpaolo depuis 2013, s'est aussi montré optimiste sur la qualité des actifs de la banque.

Elle arrive en troisième position des banques européennes en termes de ratio de fonds propres avec un ratio CET 1 de 13,4% et la banque a dit que ses nouveaux prêts douteux étaient tombés à un plus bas record pour un premier trimestre sur les trois premiers mois de cette année.

"Nous anticipons une diminution significative du provisionnement (sur les prêts douteux) cette année et une augmentation des recouvrements", a dit Carlo Messina.

Intesa a dit que les prêts non performants représentaient 11,7% de ses encours à la fin du premier trimestre et que leur montant brut avait baissé de 1,5 milliard d'euros sur la période.

Le mois dernier, Intesa Sanpaolo avait annoncé un accord avec le spécialiste suédois du recouvrement de créances Intrum Justitia qui lui permettra de faire passer son ratio de prêts non performants sous la barre de 10%.

(Stephen Jewkes, Marc Joanny pour le service français, édité par Juliette Rouillon)